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Légumes frais de plein champ 2020, un bon millésime

Les légumiers ont enregistré l’an dernier des résultats supérieurs à la tendance passée, à l’image des marges observées en chou-fleur pour la campagne 2019-2020.

La conjoncture en légumes a été globalement favorable aux producteurs sur 2020. La consommation de fruits et légumes a progressé de 5 % en volumes en France selon Interfel (hors restauration). L’augmentation des dépenses par les ménages est plus forte avec 13 % de plus qu’en 2019, signe d’une augmentation des prix de vente.

Des résultats en progression

Chez les légumiers spécialisés en Bretagne, les chiffres d’affaires augmentent de 900 €/ha récolté entre les clôtures de 2019 et celles de 2020, tous légumes confondus. Cette tendance s’observe dans les trois bassins de production bretons.
Pour le chou-fleur, qui reste majoritaire dans les assolements, la campagne 2019-2020 restera dans les annales. La pluviométrie exceptionnelle aura compliqué les récoltes. Mais le prix en valait la chandelle, d’autant plus en fin de saison. Le prix de campagne supérieur à 0,70 € par tête dépasse d’un tiers la moyenne sur 5 ans. Les rendements en retrait par rapport au très bon niveau de l’hiver précédent restent corrects. Avec 5 400 € de marge brute par hectare (avant main-d’œuvre) pour cette campagne, c’est bien au-dessus des niveaux observés les années précédentes. L’artichaut a aussi connu une meilleure saison en 2020. Avec une offre qui a mieux collé à la période de consommation, les prix sont au rendez-vous. La diversification s’intensifie dans les bassins légumiers et la conjoncture des principaux légumes de la gamme a été favorable. C’est notamment le cas en romanesco et brocoli avec deux bonnes saisons consécutives. L’échalote fait toujours le yoyo. Les résultats des légumiers progressent ainsi sensiblement en 2020. Les trésoreries s’améliorent de plus de 60 % entre les deux années.

2021, dans la continuité…

Même s’il est encore trop tôt pour anticiper le reste de l’année, les résultats 2021 des légumiers seront influencés par la saison de chou-fleur qui se termine. Des pertes au champ importantes sur certaines parcelles du fait des conditions météo ont pénalisé les rendements. Mais le prix moyen de campagne permettra d’afficher pour la 2e année consécutive un niveau de marge brute supérieure à la tendance passée.

Des évolutions structurelles

Dans les secteurs légumiers se côtoient des exploitations très diverses en termes de dimension, de choix de production, de mode de commercialisation… La diversification des légumes, l’évolution des techniques culturales pour moins de recours aux produits phytosanitaires mais aussi l’agrandissement des structures ont soutenu les investissements des dernières années. Le capital d’exploitation a fortement augmenté notamment dans le Nord-Finistère où il a doublé en dix ans. En moyenne Bretagne, il dépasse désormais les 400 000 € pour 49 ha de SAU (en production conventionnelle). Pour le bio, l’équilibre entre croissance de l’offre et de la demande figure comme un enjeu majeur.

Véronique Kerlidou / Cerfrance Bretagne


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