Les agricultrices invitent les femmes à s’engager

Lors de la journée des droits de la femme, la commissions des agricultrices du Finistère a convié des femmes de divers horizons pour partager sur leur statut et leur engagement. Elles sont gendarmes, pompiers, responsables d’association, enseignantes ou agricultrices… À l’appel de la commission des agricultrices de la FDSEA du Finistère, un groupe de femmes s’est retrouvé dans les locaux de la Chambre d’agriculture de Brest, lundi dernier, lors de la journée consacrée aux droits de femmes. « Nous avons voulu regrouper différents métiers pour échanger car nous connaissons les mêmes problèmes concernant l’engagement des femmes, que ce soit dans des postes à responsabilités ou en politique », explique Agnès Kerbrat, agricultrice à Milizac-Guipronvel. Chacune a pu témoigner de son expérience personnelle, comme Catherine Le Floch, présidente des « Engagées.bzh », association qui incite les femmes à se lancer en politique. « Rien n’est imprenable, lâchez les freins ! », conseille-t-elle, en rappelant que « seulement 4 femmes sont présidentes de communautés de commune en Finistère. Nous proposons un volet formation pour se préparer à accéder à ces postes politiques ». Le constat est le même dans le domaine de la création d’entreprise, car lorsqu’on interroge les jeunes sur leur volonté d’entreprendre, femmes et hommes répondent de manière égale et positivement à la création d’une société. « Or à l’âge adulte, les femmes ne sont plus que 30 % à porter un projet », fait remarquer une participante. S’octroyer du temps Marie-Françoise Le Bloas explique être issue d’une famille composée de « 5 frères, je suis la seule fille. Pourtant, je n’ai pas connu de frein à l’installation il y a 30 ans », résume l’agricultrice de Milizac-Guipronvel. Mais dans son parcours qui l’a amenée à promouvoir l’agriculture au féminin, elle a constaté que certaines femmes ne participaient pas à des groupes de parole, « leur mari insistait pour leur faire comprendre qu’elle n’avait pas de temps à consacrer à ce genre d’initiatives. C’est pourtant une manière de parler pour ne pas être isolée ». Si cette réunion d’échange sera peut-être réitérée dans le futur, Agnès Kerbrat conçoit que « c’est déjà une prise de contact. Dans le milieu agricole, on a réussi à monter des échelons, il ne faut pas baisser les bras, continuer à se battre pour rester visible ». Cette persévérance a conduit à de nombreux changements dans la société, comme la reconnaissance du statut d’agricultrice ou encore la possibilité de création de société avec associés type Gaec entre époux.

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