7080.hr - Illustration Une terre bien cultivée  plutôt qu’une friche en collectivité
Les Jeunes Agriculteurs du canton de Caulnes passent à l’action.

Une terre bien cultivée plutôt qu’une friche en collectivité

Une nouvelle fois, les Jeunes Agriculteurs ont mené une opération de semis de céréales dans des terres inexploitées pour interpeller les responsables politiques sur la question du foncier.

Tous les ans, en novembre, à l’occasion du mois du foncier, des représentants de Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor se mobilisent pour sensibiliser, les élus notamment, sur cet enjeu crucial. « La terre est un bien rare et précieux pour les agriculteurs, d’autant plus pour les jeunes qui s’installent. Cette question du foncier est préoccupante car c’est notre principal outil de travail  », a tenu à rappeler Damien Blanchard, en charge du dossier. Avant de poursuivre en expliquant combien « sa rareté constitue un frein à l’installation et entraîne une mise en concurrence entre agriculteurs et avec d’autres secteurs d’activité. » D’autant que les chiffres sont éloquents : en 10 ans, en France, l’agriculture a perdu 800 000 ha, soit l’équivalent de 5 départements… Malgré ce cri d’alerte répété, l’environnement des décideurs politiques semble resté sourd.
Alors, à nouveau, les jeunes ont renouvelé leur opération symbolique d’emblavement de surfaces inexploitées appartenant à la collectivité.

4e semis dans la zone de Broons

« Nous avons semé deux hectares de blé dans la Zone d’activités du Chalet à Broons. Et ce pour la 4e fois ! C’est triste, mais rien ne bouge ici », constate Florian Gaultier qui supervisait l’action sur le canton de Caulnes.
À quelques dizaines de kilomètres de là, les syndicalistes du canton de Lamballe / Pléneuf-Val-André ont semé un hectare de céréales dans la nouvelle zone Lanjouan 2 (Lamballe). « Sans terre, pas d’installations possibles et pas d’agriculteurs », résumait Damien Blanchard, lors du déroulement du chantier en ces temps où l’indépendance alimentaire est au cœur de l’actualité.
« Alors tant que ces terres ne sont pas vendues, nous demandons qu’elles soient mises à disposition de l’agriculture. Une solution bénéfique pour tout le monde car cela éviterait à la collectivité d’entretenir ces friches tout en permettant à un agriculteur d’exercer son métier. »


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