6191.hr - Illustration Les pesées apportent de précieuses données
Corentin et Clarisse Léon élèvent un troupeau de Blonde d’Aquitaine, à Sizun. L’élevage a récemment remporté le prix de championne du jour, lors de l’Estival de la viande, organisé au Mol de Guerlesquin.

Les pesées apportent de précieuses données

Le couloir de contention avec pesée intégrée est un outil fortement apprécié par les associés du Gaec de Bodivy. Le poids des animaux est mesuré à chaque intervention des éleveurs.

« Que ce soit pour l’écornage ou la vaccination, les veaux passent par la cage de contention et sont systématiquement pesés. Cette manière de travailler ne nous demande pas plus de temps, nous récupérons ainsi des données et ne travaillons pas dans le flou. Le couloir de contention est aussi gage de confort et de sécurité pour l’éleveur. Les soins ne sont plus une corvée, les animaux sont plus calmes, habitués à être manipulés », explique Corentin Léon, un des 3 associés du Gaec de Bodivy, de Sizun (29). Pour limiter les problèmes sanitaires, la vaccination est réalisée en prévention contre la grippe et la diarrhée. Les vêlages sont sous surveillance, « nous rentrons toutes les femelles en bâtiment pour leur vêlage ». Les pesées sont aussi effectuées au sevrage (à 9 mois) ou quand les animaux rentrent à l’étable.
« Notre objectif est d’arriver à un âge au 1er vêlage de 30 mois, mais notre 1er critère pour la mise à la reproduction reste le poids ». Ainsi et pour repère, le jeune éleveur vise un poids pour la mise à la reproduction représentant les 2/3 de l’objectif du poids total adulte.

[caption id=”attachment_48091″ align=”aligncenter” width=”720″]6193.hr Le couloir de contention avec pesée intégrée est apprécié pour la sécurité qu’il procure aux éleveurs, mais aussi pour les données récupérées.[/caption]

Le choix des futures reproductrices commence dès le sevrage en fonction des performances constatées à la pesée « qui nous donne une bonne indication sur les qualités maternelles de la mère ». Après ce premier tri, les éleveurs observent l’aspect général de chaque génisse car « nous voulons rester dans des animaux mixtes avec une bonne morphologie, pour des vêlages généralement faciles ». L’année suivante avant la mise à la reproduction, le lot des futures reproductrices est à nouveau pesé pour affiner les performances de croissance. « Si notre objectif de poids n’est pas atteint, la femelle ne sera pas destinée à la reproduction ».

Une alimentation stable toute l’année

L’élevage constitué de 140 mères en Blonde d’Aquitaine valorise les mâles en broutards vendus au marché de Guerlesquin (29). « Nous n’engraissons que les femelles ». Les pesées orientent l’allotement des femelles à l’engraissement, en fonction de leurs performances. Durant la période hivernale, l’ensemble des animaux est alimenté en grande partie avec de l’enrubannage, complété avec du maïs ensilage, dans une moindre mesure. « La ration est ajustée en fonction du potentiel et des besoins des femelles à l’engraissement ou pour les futures reproductrices ».

Ces femelles intègrent la filière Bleu-Blanc-Cœur et approvisionnent des circuits courts comme des boucheries traditionnelles. Un choix qui se traduit dans la sélection des taureaux pour l’insémination des génisses, en privilégiant des critères comme « la faculté à garder la viande, mais aussi la facilité de vêlage ».
Les 170 ha de SAU sont constitués de 27 ha de maïs, le reste est en herbe. Les éleveurs préfèrent assurer une bonne surface fourragère en préservant les pâtures, les paddocks de 1 ha sont fréquentés pendant une semaine complète. L’accès à l’herbe démarre dès que les sols sont portants autour du 20 mars, et se termine suivant les conditions météorologiques. « La saison s’est achevée tôt l’hiver dernier, du fait de la forte pluviométrie », conclut Corentin Léon.

Deux périodes de vêlage

Sur l’année, une 1re période de vêlage s’étend de la mi-mars à la mi-mai. Les mises bas reprennent au début septembre, pour se terminer vers décembre. « Il n’y a pas de vêlage en hiver, pour ne pas subir la pression microbienne ». La mortalité des veaux est basse, autour de 5,8 %. Ce bon chiffre pourrait même être amélioré, car l’élevage de Centre-Finistère observe beaucoup de naissances gémellaires, avec des veaux plus sujets à des accident. « 6,8 % des vêlages donnent naissance à des jumeaux », chiffre Clarisse Léon, sœur de Corentin, salariée sur l’exploitation.


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