5721.hr - Illustration Un bâtiment passé au scanner
Dans la partie la plus récente de la stabulation, Stéphane et Magalie Devic apprécient l’efficacité lumineuse du dôme.

Un bâtiment passé au scanner

Un diagnostic bâtiment a permis d’améliorer la circulation de l’air dans la stabulation pour résoudre le problème d’humidité présent au Gaec le Chêne Dé, à Sévignac (22).

« Depuis l’agrandissement du cheptel, la situation n’était pas satisfaisante et l’ambiance dans le bâtiment s’était dégradée, en particulier quand le climat était couvert et humide », rapporte Magalie Devic, une des 3 associés du Gaec du Chêne Dé, à Sévignac, faisant écho à des problèmes de mammites récurrentes sur une aire paillée qui recueillait leurs 140 vaches laitières.

[caption id=”attachment_47616″ align=”aligncenter” width=”720″]5723.hr Un an après la réalisation des travaux, les nouvelles mesures réalisées et notamment le test des fumigènes réalisé par Benoît Malin, de GDS Bretagne, prouve la bonne évacuation de l’air dans la stabulation.[/caption]

Améliorer les sorties d’air

L’investissement dans des logettes a réglé bon nombre de problèmes, mais pas uniquement… « Car avant d’investir, nous avons opté pour un audit ambiance bâtiment, pour vérifier si la ventilation du bâtiment fonctionnait. Car la stabulation orientée sud-ouest / nord-est avait subi 3 phases d’agrandissements, avec des hauteurs de toit et des bardages différents », précise Stéphane Devic. Ils ont ainsi fait appel à Benoît Malin, conseiller spécialisé de GDS Bretagne, pour réaliser ce diagnostic de 3 heures, en mai 2018. Tous les caractères techniques du bâtiment, de l’ossature à l’équipement, en passant par les abords, sont passés à la loupe. « La surface d’aire de vie était bonne avec une grande aire d’exercice mais l’aire paillée était limitée pour l’effectif, ce qui pouvait expliquer une partie de cette humidité présente », relève le conseiller. Il s’est avéré aussi que, d’après les mesures effectuées, les surfaces d’ouverture étaient suffisantes avec 1,7 m2 /VL pour une référence à 0,30 m2/VL. Par contre, les sorties d’air étaient limitées à 0,12 m2/VL pour un besoin à 0,15 m2/VL. « Les mesures ont aussi mis en évidence qu’il n’y avait pas de circulation d’air dans certaines parties du bâtiment, avec une vitesse relevée dans le bâtiment à 0,01 m/s, contre 1,27 m/s à l’extérieur, quand dans l’ancien bâtiment des courants d’air étaient ressentis. »

[caption id=”attachment_47617″ align=”aligncenter” width=”720″]5725.hr Les ouvertures entre toitures aménagées avec du bardage en claire-voie prouvent leur efficacité lors du test du fumigène.[/caption]

Du bois et de l’huile de coude

« Suite aux conseils avisés reçus, nous avons effectué des changements, à moindre prix, car nous n’avions besoin que du bois et de l’huile de coude… », précise Stéphane Devic. La partie qui marchait le moins bien en ventilation a été reconvertie en fumière en bout de bâtiment lors de l’installation des logettes paillées. De plus, pour atténuer les courants d’air, les ouvertures entre toitures ont été aménagées avec du bardage en claire-voie. Une cloison en tôle qui séparait en deux l’aire paillée entre l’ancien et le nouveau bâtiment a été enlevée. Un gros travail a été réalisé sur les faîtages : la surface de sortie d’air a été agrandie sur la partie la plus récente, une sortie d’air a été créée dans la partie la plus ancienne, et un faîtage a été aménagé sur la table d’alimentation. Le bardage bois claire-voie a été dépoussiéré. Reste la contrainte de la rangée de hauts sapins, proche du bâtiment et disposée face aux vents dominants qui est toujours présente, cachant la ferme du château adjacent. « Néanmoins, dès la réalisation de ces travaux, nous avons senti la différence au niveau de l’air ambiant », analysent avec plaisir les éleveurs.


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