- Illustration Biner et semer en même temps
La Cuma de Plurien s'est équipée d'une bineuse capable de semer en même temps. © Cuma de Plurien.

Biner et semer en même temps

Lors du dernier passage de bineuse, un semis de ray-grass est effectué dans les maïs de Jean-Daniel Plesse, à Matignon (22). Ce couvert se développe après la moisson du maïs et est enfoui au printemps suivant.

« Le semis de ray-grass d’Italie s’effectue avant que le maïs ne recouvre le rang, pour que les graines arrivent au sol », témoigne Jean-Daniel Plesse, éleveur de porcs sur la commune de Matignon (22). Cette implantation de la graminée est réalisée lors de la dernière opération de binage du maïs, à la fin du programme de désherbage. Entre 8 et 9 kg de RGI sont ainsi semés à la volée par la Cuma de Plurien (22) à l’aide d’un simple semoir Delimbe positionné sur l’outil de désherbage mécanique. Pour être efficace, le semis est réalisé le plus tard possible, à un stade où le maïs est suffisamment robuste pour pouvoir supporter le passage de la bineuse. Lors du semis, une dent supplémentaire vient recouvrir la graine de RGI. Le producteur constate qu’il n’y a pas de concurrence avec la culture de maïs, la graminée ne se développant que quand la parcelle est récoltée. Cette technique apporte forcément un gain de temps avant l’hiver, le couvert étant déjà en place dès la récolte du maïs grain.

Pallier le manque de matière organique

Dans ses épandages de fertilisants organiques, Jean-Daniel Plesse ne dispose pas de fumiers. « Je n’épands que du lisier. J’ai toujours utilisé des couverts végétaux depuis mon installation, pour apporter de la matière organique ». Ce RGI semé viendra après la récolte du maïs couvrir le sol pendant la période hivernale, pour éviter les fuites d’azote et le salissement des parcelles. « Un mois après récolte du maïs grain, la parcelle reverdit », observe l’éleveur. Cette masse végétale sera détruite et enfouie au déchaumeur au printemps suivant, « dès le mois de mars. Il y a un volume important à enfouir, avec les résidus de maïs toujours présents ». Une nouvelle culture de maïs succède à ce couvert. « Comme il n’y a pas d’exportation et que le couvert est détruit tôt, il n’y a pas de stress hydrique pour le maïs suivant », a pu constater l’éleveur.


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