- Illustration « Garantir le fonctionnement et la pérennité des fermes »
Les organisations paysannes demandent la réouverture de tous les marchés de plein vent.

« Garantir le fonctionnement et la pérennité des fermes »

Réouverture des marchés, multiplication de points de vente directe, lutte contre les importations… Des organisations paysannes demandent aux élus d’Ille-et-Vilaine de prendre des mesures pour les aider.

Le 24 avril, la Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine, l’Adage, Agrobio35, le Civam IT 35 et les magasins de producteurs Brin d’Herbe ont envoyé une lettre ouverte aux élus du département pour les alerter sur les problématiques auxquelles font face les agriculteurs et agricultrices depuis plus d’un mois de crise.
Ils leur demandent de les soutenir via plusieurs leviers d’action dont la réouverture de tous les marchés de plein vent – aujourd’hui, 131 marchés sont ouverts en Ille-et-Vilaine.

Les marchés respectent les consignes sanitaires

« Des paysans restent sans débouchés ou sont au contraire débordés face à une demande qui se reporte sur leurs points de vente. Les marchés ouverts respectent les mesures sanitaires. Nous ne pouvons pas en dire autant des supermarchés, où les consommateurs ne respectent pas les gestes barrières, n’ayant pas de contrôle mis en place dans les rayons », soulignent les signataires de la lettre.
« Nous demandons aussi aux élus de proposer la mise en place de nouveaux points de vente directe, à la ferme ou dans les lieux publics, dans le respect des consignes sanitaires. La plateforme en ligne mise en place par la Région Bretagne et son succès dès son lancement montrent l’importance et le rôle de facilitation que peuvent jouer les élus. »

Soutenir la gastronomie

Autre attente visant les producteurs de denrées destinées à la haute gastronomie et aux restaurateurs qui voient une fermeture brutale de leurs débouchés s’accompagnant d’une baisse du prix d’achat et parfois d’un déclassement des produits. « Nous demandons à nos élus un soutien financier pour eux et un appui pour mettre en avant la qualité de leur travail. » Les producteurs exigent par ailleurs de « privilégier et faciliter les approvisionnements locaux et français, en particulier pour les filières menacées. Nous demandons de garantir le fonctionnement des structures de collecte, abattage, transformation et distribution, avec une suspension des importations en provenance de pays tiers. »

Aider à la garde d’enfants

« Depuis le début de cette crise sanitaire, les paysans ont répondu présents. Leur charge de travail a drastiquement augmenté avec l’ajout des gestes barrières à leur quotidien. Pour certains et certaines, les demandes de vente directe ont explosé. Pour d’autres, il y a les enfants à garder. Et pour tous, il y a des solutions à trouver », soulignent les organisations signataires. Ils tirent la sonnette d’alarme, pour que les agriculteurs « puissent tenir et restent debout à la fin de cette crise. Nous demandons aux élus du département une aide aux paysans pour la garde d’enfants. Des solutions existent mais ne sont pas toujours accessibles. Nous demandons la mise en place d’un service de remplacement pour ceux qui en ont besoin et une indemnité afin de pallier la perte de productivité liée à la garde d’enfants. »


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