Les Cuma appuient l’autonomie alimentaire

 - Illustration Les Cuma appuient l’autonomie alimentaire
De gauche à droite : Laurent Guernion, Christophe Grandière et Erwan Le Cras.

Indépendance économique, traçabilité, sécurité de l’approvisionnement… Les enjeux sont grandissants autour de l’autonomie. Les Cuma jouent un rôle pour aider les éleveurs dans ce sens. « Les systèmes bovins sont déjà relativement autonomes en France avec toutefois des différences selon les types d’élevages. Augmenter son autonomie doit se raisonner économiquement selon son système. Acheter du soja peut parfois être moins coûteux… », a souligné Jérôme Pavie, de l’Idele, lors de l’assemblée de la fédération des Cuma de l’Ouest le 13 février à Rennes. Reste que la demande sociétale sur cette autonomie se fait plus forte avec des importations de soja de plus en plus décriées. Les distributeurs pourraient bien s’en emparer sans attendre une éventuelle réglementation. « Des légumineuses produites localement, des rotations plus longues favorisent le climat aussi. Les Cuma peuvent jouer un rôle dans le développement durable qui doit passer par une approche multidimensionnelle sur les territoires », souligne Laurent Guernion, président de la fédération. Du matériel en commun et bien plus… Outre la réduction des coûts, ces collectifs territoriaux permettent l’accès à du matériel spécifique, à des moyens humains, à une organisation du travail… « Les Cuma permettent aussi d’échanger et de progresser en groupes. » Parfois, le collectif va plus loin avec des échanges de fourrages, de concentrés, une mutualisation de l’assolement… Sur le Gaec de la Hainais (44), adhérent de la Cuma de la Brutz, l’autonomie est travaillée depuis les années 2000, en gardant des objectifs de production importants. « Nous avons d’abord maximisé le pâturage et mis en place des couverts végétaux valorisés par les animaux : du RGI associé à plusieurs trèfles, déshydraté à l’automne et ensilé au printemps », précise Christophe Grandière. La luzerne a suivi, occupant aujourd’hui près de 10 ha. « Et depuis 5 ans, nous cultivons du lupin. Aujourd’hui, il est associé avec du triticale. Grâce au semoir guidé RTK acquis…

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