- Illustration Glyphosate : Tout n’est pas clair dans les urines
Les tests urinaires se font, soit par tests Élisa, soit par chromatographie couplée à une spectrométrie de masse. Les deux méthodes donnent des résultats difficiles à comparer. Querelle d'experts en vue.

Glyphosate : Tout n’est pas clair dans les urines

Les responsables de la FDSEA 56 ont réalisé des tests de glyphosate dans leurs urines. Ils sont tous négatifs. Les méthodes de détection pourraient déboucher sur une querelle d’experts.

Les « pisseurs involontaires de glyphosate », de plus en plus nombreux, recherchent et trouvent du glyphosate dans leurs urines. La vingtaine d’agriculteurs morbihannais qui se sont prêtés au jeu n’en ont pas trouvé. Ils sont pourtant utilisateurs du célèbre pesticide. Cherchez l’erreur… « Nos résultats sont négatifs et en dessous de la norme de détection de 0,4 microgramme/litre », affirment-ils, preuves à l’appui. Des preuves émanant d’un laboratoire agréé pour réaliser ce type de recherche, conseillé par le CHU de Vannes. Du sérieux. Le mouvement citoyen des « pisseurs involontaires de glyphosate » fait, quant à lui, appel à un laboratoire allemand indépendant. Les deux tests, qui ne respectent pas les mêmes protocoles, sont difficilement comparables. « Le test par chromatographie nous a été proposé par le CHU car plus fiable que le test Élisa, réalisé par le laboratoire allemand, qui trouve étonnamment du glyphosate dans 100 % des cas », précisent les syndicalistes.

Interdire les chemins de randonnée ?

Quoi qu’il en soit, les responsables de la FDSEA veulent surtout, par cette action, répondre aux gens « qui distillent la peur » et rappeler « qu’ils ne veulent pas se suicider en pratiquant leur métier ». Frank Guéhénnec, président du syndicat, conseille à la majorité politique « silencieuse » de se réveiller face aux attaques des maires qui veulent imposer leurs décisions anti-phytos par arrêtés municipaux, à l’exemple de celui du Palais à Belle-Île. Ceux-ci veulent instaurer un périmètre de protection de 150 mètres autour des habitations. « En nous plaçant dans la logique de nos détracteurs, nous refuserons les boues des stations d’épuration que nous épandons sur nos terres céréalières en raison du risque pour nos animaux de consommer des métaux lourds ou autres substances chimiques. Nous demanderons un arrêté pour qu’aucun riverain ne se promène sur nos chemins pédestres en raison du supposé risque sanitaire qu’ils prennent. Nous appliquerons le principe de réciprocité et d’antériorité, notamment pour les constructions à moins de 100 mètres. Enfin, nous réviserons nos avis dans le cadre des PLU (Plans locaux d’urbanisme) et des SCOT (schémas de cohérence territoriaux) ».

Tous en bio ?

La polémique ne fait que commencer… L’enjeu est important pour les agriculteurs conventionnels : sur certaines exploitations en zone périurbaine, la surface impactée par les 150 mètres, demandée par les maires contestataires, est conséquente, parfois supérieure à la moitié de la SAU. « Si toutes ces fermes passent en bio, les marchés vont s’écrouler, faute de débouchés. On le voit, par exemple, pour les œufs bio… ». La FDSEA s’inquiète également de la lassitude ambiante dans les campagnes qui décourage l’installation des jeunes.


2 commentaires

  1. SN

    Votre papier est consternant. Il semble commencer par une controverse scientifique, et il finit par de la propagande.

  2. Norbert CROC

    Bonjour, à l’attention de M. Bernard Laurent

    Et je rajouterai en plus des épandages des boues des stations d’épurations; les composts de déchets verts des zones urbaines, les composts d’algues vertes mélangés pour 1/4, avec 3/4 de déchets verts et compostés trois mois en station.
    Cordialement

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