Bien éclairer sans éblouir

Bien choisir ses lampes et luminaires prime dans un bâtiment, pour le confort de l’éleveur comme des animaux. Permettant des économies d’énergie, la led devient la source lumineuse la plus prisée dans les nouveaux équipements. Dans un bâtiment d’élevage, l’éclairage naturel est important, mais ne peut suffire. L’éclairage artificiel répond avant tout aux besoins de travailler dans de bonnes conditions dans le bâtiment une fois la nuit tombée et de surveiller les animaux. « Il s’agit d’obtenir un niveau d’éclairage et une répartition adaptés selon les besoins d’activité, de confort ou de sécurité, sans provoquer d’éblouissement des animaux et des personnes », commence Jean-Yves Blanchin de l’Institut de l’élevage. L’éclairage artificiel peut être général, relativement uniforme, et/ou localisé pour optimiser le niveau d’éclairement au-dessus d’une zone précise (espace de travail, d’intervention sur les animaux ). Il est préférable d’éviter un contraste élevé entre la zone éclairée de travail et les zones environnantes pour éviter une fatigue visuelle. « Par ailleurs, pour faciliter le déplacement des animaux dans les espaces de circulation, il est nécessaire de ne pas les éblouir. Par exemple sur le quai d’embarquement, on privilégiera un éclairage vers le fond du camion. » Dans un bâtiment, il faudra veiller à la disposition des luminaires pour une uniformité d’éclairement et à leur nombre pour obtenir un flux lumineux total suffisant. Pour dimensionner son projet, on peut se faire aider par les bureaux techniques, les fabricants ou fournisseurs d’ampoules et luminaires. Des outils de calcul gratuits existent par ailleurs en ligne. Le succès de la led S’agissant des sources de lumière, la led (diode électro luminescente) est aujourd’hui devenue la plus courante, permettant une forte puissance et un éclairage instantané. « Son prix d’achat a baissé. Il est rapidement rentabilisé par sa faible consommation électrique et sa durée de vie qui s’étend sur de nombreuses années. » Autre intérêt : les leds sont pratiquement insensibles aux allumages et extinctions répétés et seront ainsi adaptées aux détecteurs de mouvements. Par ailleurs, elles fonctionnent en très basse tension. La lampe à décharge (lampe fluocompacte, tube fluorescent, lampe à induction, lampe à sodium…) propose des solutions qui restent intéressantes, mais consomment plus que les leds et mettent plus de temps à parvenir à la pleine puissance. « La lampe à décharge est constituée d’un tube ou d’une ampoule en verre rempli de gaz ou de vapeur métallique, sous haute ou basse pression, au travers duquel on fait passer un courant électrique ; il s’ensuit une production de photons donc de lumière. Après environ 12 000 heures d’utilisation, ils conservent plus de 90 % de leur flux lumineux. Leur durée de vie sera réduite par une utilisation intermittente. » Les lampes à incandescence (ampoule standard ou halogène) ne sont quant à elles quasiment plus utilisées. « Elles consomment beaucoup d’énergie et ne sont pas recyclables. » Autre point, le choix du luminaire dépend de la nature de la source, du type d’activité exercée à proximité et de la hauteur d’accrochage. « Selon sa forme, il permet de répartir la lumière suivant les besoins (lumière directe, indirecte, mixte ou semi-directe). Par ailleurs, il est possible de concentrer la lumière par l’emploi de réflecteurs ou au contraire de la rendre plus diffuse. Selon l’endroit, le choix de luminaires étanches, limitant l’empoussièrement peut être opportun. La résistance à l’ammoniac peut être un plus. » Entretien tous les ans Pour conserver la puissance lumineuse et la qualité de lumière, un entretien est à réaliser tous les ans, voire tous les 6 mois dans les locaux poussiéreux. « Cet entretien doit être réfléchi dès l’achat et la mise en place. Les luminaires doivent être accessibles en toute sécurité », conseille Jean-Yves Blanchin.

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