Un dôme éclairant et ventilant

Traité anti UV et permettant la ventilation grâce à sa cheminée, le dôme installé au Gaec des Rabais, à Pléneuf-Val-André (22), permet l’éclairage naturel du bâtiment, sans surchauffe. 39 mètres de large sur 42 mètres de long, on n’est pas loin du carré… Le nouveau bâtiment du Gaec des Rabais abrite sans le montrer au premier coup d’œil 128 places de logettes, réparties en six rangées. « L’emplacement choisi, dégagé et à proximité des autres bâtiments de l’élevage, ne nous permettait pas de toute façon de le rallonger… », explique Yves Durand, installé à Pléneuf-Val-André (22) avec son frère Pascal et sa fille Gabrielle. C’est à l’occasion de l’installation de cette dernière que le bâtiment a été construit, mis en service en janvier 2017. Hauteur de 9,80 mètres Avant de faire leurs différents choix techniques, les éleveurs ont visité plus de 40 bâtiments. Ils ont aussi été conseillés par Hervé Josselin, expert bâtiment BCEL Ouest (Bretagne conseil élevage). « La ventilation et la luminosité sont des priorités afin d’assurer un bien-être maximum aux animaux et donc améliorer les performances. Nous réfléchissons aussi le bâtiment pour offrir aux éleveurs un outil de travail confortable et efficace », synthétise Cyrille Lucienne, de la société Arcanne Constructions qui a posé la charpente et la couverture. Les éleveurs ont opté pour un bâtiment en chapelle avec deux appentis. « C’est ce qui nous permettait de favoriser au mieux la ventilation dans notre zone côtière où les vents sont changeants. ». « Avec des pentes de 18 % sur les appentis et de 31 % sur la chapelle, la hauteur totale ne dépasse pas 9,80 mètres. Des joints d’étanchéité ont été mis entre les plaques de fibrociment sur les deux plus faibles pentes », précise Cyrille Lucienne. Après avoir travaillé des années dans des bâtiments assez obscurs, les éleveurs souhaitaient une stabulation lumineuse. Le choix du dôme Ventil Clair a été fait. « C’est un dispositif breveté mis au point par notre société qui assure un excellent éclairage couplé à un effet cheminée. Le dôme de 3 m de large est surplombé d’une sortie d’air en cheminée de 30 cm de large avec un chapeau dessus. L’ensemble est en polychlorure de vinyle, très résistant. Pour éviter la surchauffe, il est traité anti UV, ce qui lui donne une couleur légèrement bleutée », informe Thomas Cunegonde, d’Arcanne Constructions. L’expression des chaleurs renforcée « Les logettes restent bien sèches avec ce système qui réduit les problèmes de dermatites et mammites. Et la clarté favorise l’expression des chaleurs. Certes, il a un coût, mais bien des producteurs que nous avons équipés observent un retour rapide sur investissement. » Depuis la mise en place du nouveau bâtiment qui a été conjuguée à la réalisation des inséminations par Gabrielle Durand, le nombre d’IA fécondantes a chuté de 2,8 à 1,6 sur l’exploitation. « Aujourd’hui, les vaches expriment très bien les chaleurs, été comme hiver. Nous passons vraiment beaucoup moins de temps à leur repérage. » Pour assurer l’entrée d’air, les longs-pans sont équipés sur toute la longueur de rideaux motorisés (REA) que les éleveurs peuvent lever et baisser à leur guise. « L’un d’eux peut s’ouvrir par le haut ou par le bas, c’est très pratique quand on veut faire entrer l’air par le haut seulement… » Sur l’autre long-pan, la partie basse est en tôle, limitant les vents à ce niveau, réduisant le coût du rideau et apportant un aspect esthétique en extérieur. Des décrochés de toiture permettent la sortie ou l’évacuation d’air selon le sens du vent (voir schéma). « Situés à 11 m des longs-pans, ils aspirent une partie de l’air, qui sinon retombe à partir de 12 – 13 m parcourus dans le bâtiment », indique Cyrille Lucienne. Sur toutes les ouvertures, y compris au faîtage et sur les décrochés, des grilles empêchent les oiseaux d’entrer dans le bâtiment. Sur les pignons, des zones de bardage ajouré et des espaces ou portails tôlés - peints à l’extérieur - se mêlent, apportant une belle esthétique à l’ensemble. Rail de paillage suspendu à la charpente Des portes à enroulage automatique s’ouvrent par télécommande sur les couloirs d’alimentation (quatre en tout), ainsi que sur une plate-forme en hauteur pour apporter des bottes de paille. D’ici est alimenté le système de paillage automatique, suspendu sur rails (Méchineau Élevage). Chacun des quatre couloirs d’exercice est fermé par des portails « pour faciliter les mouvements d’animaux. » Dans la nurserie, des bardages en position haute jouent plutôt sur la décompression du bâtiment. L’ensemble a représenté un investissement de 892 000 €, y compris la fosse, la fumière, l’investissement supplémentaire de 8 000 € lié au système de paillage (charpente et rails…). Les éleveurs ont reçu 56 000 € d’aides dans le cadre du PCAEA.

Un dôme éclairant et ventilant

La faim

Le bio, pas seulement du « sans pesticide »

L’Agence bio veut miser sur le « local »

Food power

Un quart des salariés n’ont pas de WC sur leur lieu de travail

L’épizootie semble sous contrôle

Peut vous intéresser

Les abris tunnels adaptés à vos besoins

Des pistes d’économies dans les bâtiments

Raclage et transfert du lisier peu gourmands en énergie

L’eau préservée et recyclée sur l’élevage laitier

La faim