Les producteurs ont fait passer leurs messages auprès du responsable du magasin Carrefour (au centre). - Illustration “Produire mieux à un prix !”
Les producteurs ont fait passer leurs messages auprès du responsable du magasin Carrefour (au centre).

“Produire mieux à un prix !”

« Brader les produits alimentaires, c’est nier leur qualité, nier le travail réalisé par les producteurs », ont répété les manifestants de la FDSEA et des JA 35, au Carrefour de Cesson-Sévigné le 8 novembre.

« La grande distribution s’engouffre dans le créneau du bio, des produits locaux, des labels à grands coups de promotion. Même sur ces créneaux, c’est toujours moins cher. Arrêtons de brader les produits agricoles », dénoncent les producteurs de la FDSEA et des JA 35. Ils ont collé des étiquettes sur les produits proposant des prix trop bas, indiquant par exemple : « Abus de prix bas = danger pour les agriculteurs » ou « Stop au racket des producteurs »…

Des signaux incohérents pour le consommateur

« Dans les rayons, nous trouvons du lait bio vendu à 0,87 €/L, voire même 0,82 €. C’est moins cher que certains laits conventionnels. Ce n’est pas logique, le consommateur est perdu face à ces signaux de prix », s’indigne Cédric Henry, secrétaire général FDSEA. « Le slogan porté par la FNSEA : Plus vert, c’est plus cher ! doit s’appliquer. » « Alors que la feuille de route des États généraux de l’alimentation est signée, avec la volonté d’une plus juste rémunération des producteurs, les distributeurs commencent déjà à brader les produits, y compris ceux allant vers une montée en gamme. Vendre un produit moins cher, c’est détruire de la valeur ajoutée avant même qu’elle ne soit distribuée au sein de la filière », se fâchent les agriculteurs. De même, ils voient d’un mauvais œil tous les produits bio vendus en France et provenant de l’étranger.

« Dans sa vidéo promotionnelle Act For Food, Carrefour promet plus de bio, plus de local mais toujours moins cher. Aujourd’hui en Belgique, demain en France. Ce n’est pas acceptable », ajoute Loïc Guines, président de la FDSEA. « Le prix d’équilibre des exploitations doit être intégré dans les négociations. Même si la concurrence s’accroît entre enseignes de grande distribution, ce n’est pas à l’alimentaire de financer leurs baisses de marges », souligne Frédéric David, responsable lait FDSEA.


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