La Cuma des Bois a fêté cette année ses trente ans d'existence. Maurice Pincemin, son premier trésorier et actuel président de la Caisse du CMB de Moncontour-Quessoy, Jean-Pierre Gallo et Hervé Rio, respectivement président et trésorier de la Cuma, aux côtés des chauffeurs Pascal Denis et Ludovic Boinet, ainsi que du saisonnier, Alexandre Pelard. - Illustration Cuma : Faire vivre l’esprit coopératif
La Cuma des Bois a fêté cette année ses trente ans d'existence. Maurice Pincemin, son premier trésorier et actuel président de la Caisse du CMB de Moncontour-Quessoy, Jean-Pierre Gallo et Hervé Rio, respectivement président et trésorier de la Cuma, aux côtés des chauffeurs Pascal Denis et Ludovic Boinet, ainsi que du saisonnier, Alexandre Pelard.

Cuma : Faire vivre l’esprit coopératif

Créée en 1988, la Cuma des Bois est toujours là, fidèle au poste, trois décennies plus tard. Sans chercher à grandir à tout prix, elle se développe en veillant à maintenir une qualité de service et un esprit de convivialité.

Le 16 mars 1988. C’est ce jour-là que la Cuma des Bois a officiellement vu le jour. Mais les pionniers se souviennent que l’élément déclencheur de cette aventure collective remonte en réalité à l’année précédente. « Quand nous avons reçu nos factures d’ensilage qui avaient augmenté de 50 % ! »

Au départ, ils étaient une vingtaine d’adhérents, originaires des communes costarmoricaines de Quessoy, Hénon, Saint-Carreuc et Plédran, et représentant une surface globale de quelque 800 hectares. « Nous avons démarré par une ensileuse à maïs. Puis, dès l’année suivante, nous avons acheté un round baller ». En 1990, le premier salarié fait son arrivée. Six ans plus tard, la Cuma franchit une étape importante avec la construction d’un hangar, le recrutement d’un deuxième chauffeur et le doublement du parc matériel. « Nous avions réfléchi durant l’hiver à l’évolution des exploitations ».

Une anticipation de bon aloi. Aujourd’hui, la Cuma rassemble vingt exploitations — soit une bonne trentaine d’adhérents —, dont trois Gaec de plus de 200 hectares. Côté matériel, le parc s’est étoffé au fil des ans. Trois tracteurs, deux charrues, une herse repliable avec ligne de semis, deux tonnes à lisier, une ensileuse huit rangs, deux moissonneuses-batteuses avec coupe repliable, deux remorques, deux plateaux à paille, deux andaineurs, une enrubanneuse… Des équipements dont l’entretien courant est assuré par les deux chauffeurs. « Ici, dès qu’un matériel est amorti, on le renouvelle, précise Hervé Rio, le trésorier. Les fenêtres météo sont parfois courtes. Alors, il faut que tout marche quand on en a besoin ! »

[caption id=”attachment_36561″ align=”aligncenter” width=”720″]L'entretien courant du matériel est assuré par les deux chauffeurs salariés de la Cuma. L’entretien courant du matériel est assuré par les deux chauffeurs salariés de la Cuma.[/caption]

La qualité de service : une priorité

Au sein de la Cuma, la réunion du lundi matin est un rituel. Chacun y fait part de ses besoins pour la semaine. Cela permet d’établir le planning en essayant d’optimiser les déplacements. « D’être une vingtaine d’exploitations nous autorise une certaine souplesse, il n’y a pas besoin de réserver le matériel un mois avant ». Cette rencontre hebdomadaire est aussi « l’occasion de se retrouver et de discuter. C’est un lien qui permet de conserver l’esprit d’entraide ».

La Cuma fonctionne en bonne intelligence avec les entreprises de travaux agricoles de son secteur. « Nous essayons, bien sûr, d’être intéressants au niveau du coût mais nous sommes également très attachés à ne pas dégrader la qualité de service ». Illustration avec l’achat de la nouvelle moissonneuse batteuse, avec coupe repliable. « Nous en avions déjà une, mais cet équipement permet au chauffeur de gagner pratiquement deux heures par jour. En fin de campagne, cela peut représenter près de 40 hectares. Ce qui est énorme, car la moisson c’est un service et il doit être réalisé en temps et en heure ».

[caption id=”attachment_36562″ align=”aligncenter” width=”720″]Dès qu'un matériel est amorti, la Cuma le renouvelle. Dès qu’un matériel est amorti, la Cuma le renouvelle.[/caption]

L’enjeu du renouvellement

Après avoir craint un moment que les regroupements d’exploitations en cours se traduisent par des investissements dans de gros équipements et donc un moindre recours aux services de la Cuma, celle-ci a finalement vu son activité repartir à la hausse. « Ces cinq dernières années, nous avons accueilli cinq nouveaux adhérents, souligne Jean-Pierre Gallo, président depuis cinq ans et membre du bureau depuis trente ans. Nous avons également anticipé le renouvellement des générations. Deux de nos jeunes nous ont rejoints dans le bureau ». L’avenir de la Cuma des Bois paraît donc tout tracé. Avec un rendez-vous programmé en 2028 pour célébrer ses 40 ans d’existence. Et l’esprit coopératif qui fait son succès.

[caption id=”attachment_36560″ align=”alignright” width=”134″]Nolwenn Le Mée Nolwenn Le Mée[/caption]

Une relation de confiance

Située sur la commune d’Hénon, la Cuma des Bois propose tout type de travaux agricoles, tels que le travail de la terre, le semis, la récolte, l’ensilage… Les agriculteurs bénéficient d’un service de qualité, à moindre coût, avec du matériel qu’ils n’auraient pas financé seuls sur leurs exploitations. Il s’agit d’une très belle Cuma, c’est l’une des plus importantes du département. Elle est extrêmement bien gérée et ses adhérents sont motivés par les projets. Le parc matériel y est récent et en très bon état. Le lien avec le CMB est ancien, nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années. Cela nous a d’ailleurs permis de rencontrer de nouveaux agriculteurs et d’être informés en amont des projets à venir sur le secteur. L’an passé, nous sommes ainsi entrés en relation avec deux exploitations dont une installation JA aidée. Nolwenn Le Mée, Responsable de clientèle agricole, Pôle professionnel de Moncontour (22)

Jean-Yves Nicolas


Tags : ,
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article