etable - Illustration 45 ha de dérobées valorisées

45 ha de dérobées valorisées

Au Gaec de la rivière, à Saint-Hélène (56), les 130 laitières sont affouragées en vert toute l’année. Le RGI et le mélange suisse, produits en dérobée, sont mis à contribution de septembre à fin avril.

Les vaches de l’élevage Guillemoto ne sortent jamais au pâturage. Le nouveau bâtiment et l’automatisation de la traite et de la distribution d’aliment (Paysan Breton du 1er septembre 2016) permettent aux deux associés, Patrick et Alex, de conduire le troupeau et de travailler les 160 hectares de la ferme. L’implantation d’herbe en dérobée est la règle depuis plusieurs années. « Après céréales, vers la fin juillet-début août, nous semons 3 types de couverts sur 45 hectares : RGI, RGI + trèfles et mélanges suisses (différents trèfles dont Alexandrie et graminées) ». En trois passages : un premier de cover crop, un second en combiné (semis) puis un passage de rouleau. Au préalable, 20 tonnes de fumier sont épandues sur une vingtaine d’hectares en fonction de l’historique de la fertilisation. Toute la semence est achetée et semée à raison de 30 kg par hectare. Le RGI revient à 70 €/ha et le mélange suisse à 150 €/ha.

[caption id=”attachment_34976″ align=”aligncenter” width=”720″]Le parcellaire est relativement groupé. La récolte à l'autochargeuse n'est pas trop chronophage. Le parcellaire est relativement groupé. La récolte à l’autochargeuse n’est pas trop chronophage.[/caption]

27% de MAT

« En année normale, la première fauche a lieu 60 jours après le semis. Les quatre coupes réalisées sur le mélange suisse sont exclusivement données à l’auge, en vert. La première coupe du RGI également. Après cette coupe, nous fertilisons le RGI à 60 UN pour préparer la seconde coupe, récoltée en ensilage ». Le mélange suisse et le RGI sont, respectivement, à 27 % et 18 % de MAT. Les récoltes se font à l’autochargeuse. « Il faut une demi-heure pour chercher l’herbe et distribuer. Le parcellaire est relativement groupé ». Cet hiver, du 25 décembre au 25 janvier, l’affouragement en vert a cessé, en raison de la pluviométrie. En dehors de cette période où l’ensilage d’herbe a pris le relais, les éleveurs apportent l’équivalent de 5 kg de matière sèche d’herbe fraîche dans la ration hivernale (14 kg de maïs, 800 g de tourteau de soja, 300 g de paille et 450 g de minéraux).

Le complément azoté est donné au robot de traite : jusqu’à 2,5 kg de tourteau en fonction de la production. En période estivale, la part de maïs descend à 9 kg de MS et celle d’herbe monte à 9 kg (luzerne comprises). 4 à 5 coupes de luzerne sont réalisées dans la saison, dont une en enrubannage pour laisser le temps de la floraison. Les vaches produisent plus de 10 000 litres en moyenne. Le coût alimentaire de l’ensemble des animaux, rapporté au litrage, est de 98 €/1 000 litres.

Les dérobées sont détruites au glyphosate (1,5 litres/ha) fin avril. Trois passages d’outils – cover crop, canadien, herse rotative – préparent la terre au semis du maïs suivant. La fertilisation de ce maïs est réalisée par 60 tonnes de fumier par hectare, 80 kg de 18-46 et 100 kg d’urée 48. De quoi assurer de bons rendements.


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