L’Angleterre est le 3e producteur laitier d’Europe, ses exploitations laitières sont le plus souvent composées de grands troupeaux ayant accès au pâturage et pratiquant la monotraite. Rencontre avec un producteur à l’opposé de ces techniques.
[caption id=”attachment_32941″ align=”alignright” width=”149″] Julia Buguel, étudiante en BTS PA au lycée agricole du Nivot.[/caption]
Au sud-est de l’Angleterre, une exploitation se distingue par son système intensif. Dans cet élevage, quatre membres d’une même famille : – les parents et leurs deux fils ainsi qu’un salarié – s’occupent des 250 vaches de race Prim’Holstein n’ayant aucun accès au pâturage. Les 200 vaches en lactation sont gérées en 2 groupes où sont séparés les animaux de haute production et ceux de production inférieure.
Ce système permet de faire deux rations pour s’adapter à la production des vaches et ainsi de diminuer le coût alimentaire. Un éventuel projet de créer un troisième groupe avec uniquement des primipares permettrait de maximiser leur production.
Soin des pieds au quotidien
Depuis juillet 2017, les éleveurs ont fait le choix de traire leurs vaches trois fois par jour. « Nous commençons notre journée de travail à 4 h 30 par la première traite, la deuxième se fait à 12 h 30 et la dernière à 20 h 30. La journée se fini aux alentours de 22 h après la traite du soir ». La salle de traite de 2 x 20 places en TPA, avec simple équipement et sortie rapide, a été inaugurée en août 2016 et a permis de diminuer le temps de traite à 1 heure 45 minutes.
Le choix de traire trois fois par jour a été pris avec pour objectif de rentabiliser plus rapidement leur nouvelle salle de traite et d’augmenter la production laitière de chaque vache de 10 %. En effet, avec le passage de 2 à 3 traites, la moyenne d’étable devrait passer de 35 à 38 L. Pour prévenir les problèmes de boiteries, les vaches passent dans un pédiluve après chaque traite, ce pédiluve est nettoyé tous les jours. En plus, l’exploitation possède une cage de parage qui est utilisé presque tous les jours. En effet, l’éleveur prend le temps de parer quelques vaches chaque jour pour éviter qu’elles ne développent des boiteries.
Du côté de la reproduction, l’insémination artificielle a été adoptée par les exploitants : les deux fils et le salarié y ont été formés et la pratiquent dans l’élevage depuis plus de 9 ans. Les génisses sont inséminées pour la première fois à 376 jours d’âge en moyenne.
[caption id=”attachment_32940″ align=”aligncenter” width=”720″] Le parage est réalisé grâce à une cage de parage, au quotidien et sur quelques animaux, pour prévenir des boiteries.[/caption]