Quand les élèves jugent le bétail

Le concours départemental de pointage s’est tenu ce mercredi dans deux exploitations du sud Finistère. À la clé de ce challenge organisé par les Jeunes Agriculteurs du Finistère, une participation pour la finale à Paris.

Avant la tenue à proprement diRe du concours départemental de jugement de bétail, qui se tenait cette semaine à Moëlan-sur-Mer, Tanguy Cueff, technicien chez Prim’Holstein France, prodigue ses derniers conseils. Grâce à des animaux mis à disposition par l’élevage de Nicolas Naour, les étudiants notent les dernières recommandations sur la race qu’ils vont bientôt être amenés à juger. « Attention à ne pas stresser les animaux quand vous les approchez. Pour apprécier l’attache arrière, mesurez la moitié de la distance entre ischions et le jarret, afin de définir une note ».

Avec leurs connaissances, ces 35 élèves se lancent dans le concours. Issus du lycée de Bréhoulou, du Nivot, des maisons familiales de Morlaix et de Poudaniel ou de l’Iréo de Lesneven, ces apprenants passent de longues minutes à mesurer, observer, avant de noter les critères de pointage. Si la participation à ce concours est obligatoire dans certains établissements finistériens durant la formation de BTS, d’autres élèves ont souhaité concourir de leur plein gré.

[caption id=”attachment_31443″ align=”aligncenter” width=”720″]tanguy-cueff Tanguy Cueff, de chez Prim’Holstein France, a donné les clés d’un bon pointage aux élèves.[/caption]

« On a appris par cœur »

Maëlle Quentrec et Axelle Donval font partie de ces étudiantes de seconde agricole de Bréhoulou qui se sont inscrites volontairement au concours. Pour la première, l’exercice « permet d’apprendre plus de choses. Si je continue en BTS, j’aurai les bases du pointage ». Non issue du milieu agricole, la jeune finistérienne n’en reste pas moins passionnée par les animaux. Sa camarade explique qu’elle a « appris par cœur » les notions et le vocabulaire du pointeur, avant de venir. La voie semble pour elle toute tracée, avec sans doute un BTS Acse en ligne de mire, pour travailler auprès d’animaux.

Une ouverture sur le métier

Tanguy Cueff se souvient lui-même avoir concouru à ce genre d’événement, avec une participation à la grande finale parisienne, « en race normande », sourit-il. « C’est une excellente expérience, qui peut ouvrir des portes à nos métiers », explique t-il à l’assistance.

Le pointage sert également à tous les éleveurs. « Quand on insémine une vache, l’objectif reste d’avoir des animaux meilleurs que ses ascendants ». Le regard neuf sur un élevage et en particulier sur une femelle pourra aboutir sur des conseils, comme chez un éleveur où « les génisses avaient des tailles inférieures en comparaison à d’autres animaux du même âge. Ce déficit de l’état corporel était en fait dû à du parasitisme, des douves du foie ingérées lors du pâturage ». Un regard sur les animaux de son exploitation peut aider à mieux gérer son renouvellement, à être plus attentif aux pattes. Le concours s’est clôturé par un « Barbeuc install », organisé par les JA, qui ont présenté leur métier ainsi que leur parcours d’installation.

Les gagnants du concours

Les premiers et seconds de ce concours de jugement de bétail iront représenter le département lors de la finale nationale, qui se tiendra les 25 et 26 février 2018 à Paris.

  • Dans la catégorie Prim’ Holstein : – 1re : Le Cleach Floriane, du lycée de Bréhoulou ; – 2e : Hénaff Aurélie, du lycée de Bréhoulou.
  • Dans la catégorie Normande : – 1er : Thibault Piriou, de la maison familiale de Morlaix ; – 2e : Pieter Uiterwaal, du lycée du Nivot.

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