Les méthaniseurs bretons passent au crible les différentes associations de Cive qui assurent le meilleur potentiel méthanogène à l’hectare pour optimiser le rendement de leur unité de méthanisation. « La culture intermédiaire à vocation énergétique ou Cive est positionnée en dérobée entre 2 cultures principales, avec l’objectif de ne pas les pénaliser et avec une finalité énergétique », introduit Gildas Fauchet, agriculteur à Domagné (35), ayant investi dans la méthanisation depuis 7 ans. Il fait partie des 37 exploitations bretonnes qui se sont regroupées pour former un GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental) des méthaniseurs bretons. Le but est de travailler sur différentes actions concrètes permettant d’améliorer la rentabilité des unités de méthanisation. « Nous étudions en ce moment la valorisation des Cive et des résidus de cultures. L’objectif de cette action est d’améliorer le potentiel de production et le coût de mobilisation d’un hectare de matière végétale pouvant entrer dans la ration d’un méthaniseur. Nous travaillons sur le quantitatif (tonnes de MS/ha) et sur le qualitatif (potentiel méthanogène) », confie Gildas Fauchet. Privilégier des mélanges [caption id=”attachment_25531″ align=”alignright” width=”150″] Gildas Fauchet, agriculteur-méthaniseur à Domagné (35).[/caption] Les méthaniseurs bretons ont démarré des tests sur les Cive en 2016 qui vont durer pendant 3 ans. Ils vont compiler les données pour en faire une synthèse et partager leur expérience avec des porteurs de projet et des méthaniseurs d’autres régions. « On distingue 2 types de Cive, celles d’hiver et celles d’été. » La Cive d’hiver est semée d’août à octobre, ce sont des espèces non gélives. Ce sont souvent des mélanges d’avoine + seigle ou avoine + orge qui sont semés. Ils sont récoltés immatures d’avril à juin. « Le cycle végétatif est long de 180 à 210 jours. Le rendement, moins aléatoire qu’une Cive d’été, est réalisé dans les derniers jours », constate Gildas…

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