dac-alimenation-lait - Illustration Le renouveau du distributeur automatique de concentrés

Le renouveau du distributeur automatique de concentrés

Le Dac – Distributeur automatique de concentrés – est l’allié des rations semi-complètes. Une solution technique intéressante aussi quand la constitution de lots homogènes de vaches est difficile.

Ils ont été les premiers automates en élevage laitier. Puis, les Dac ont été mis un peu en retrait avec l’essor des rations complètes. Pour autant, certains éleveurs sont restés fidèles à ce matériel depuis des décennies : la meilleure preuve de leur intérêt. Aujourd’hui, certains éleveurs redécouvrent cette machine techniquement et économiquement efficace. La raison de ce renouveau ? Le Dac peut aider à réduire le coût alimentaire en réduisant le niveau moyen de concentrés sans défavoriser les fortes productrices. « Il y a un vrai intérêt pour ce matériel. Depuis quelques années, nous n’avons jamais tant vendu de Dac », confirme Xavier Stéphan, gérant de la société Bretagne Sud Élevage.

Quand l’éleveur ne peut pas faire de lots, notamment en raison de l’étalement des vêlages ou l’inadaptation du bâtiment, le Dac est une solution. L’éleveur choisit alors d’équilibrer la ration du troupeau au niveau moyen de production du troupeau nettement moins haut (25-28 kg de lait) comparé à la technique de la ration complète où l’on retient un niveau élevé (32-35 kg).

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La complémentation individualisée se traduit par une économie de 10 à 25 €/1 000 L permise par une meilleure efficacité alimentaire. Bien utilisé, le Dac peut limiter l’amaigrissement trop important des vaches en début de lactation, ce qui a un impact favorable sur la reproduction. À l’inverse, en contrôlant l’ingestion de concentrés, l’éleveur se prémunit de l’engraissement excessif en fin de lactation. Un menu spécial taries peut aussi contribuer à une bonne préparation au vêlage.

4 heures d’accès par jour

Pour obtenir de bons résultats avec le Dac, il faut que les vaches aient un temps d’accès suffisant au distributeur. En se rappelant qu’une laitière ingère environ 400 g par minute, pour un troupeau de 60 vaches disposant de 2 stalles (prévoir une stalle pour 30 vaches), il faut viser 4 heures d’accès par jour pour une consommation moyenne de 3 kg par vache.
Pour une bonne rotation des animaux, le Dac doit être très accessible. Éviter les coins où les animaux les plus craintifs pourraient se sentir piégés par des dominantes qui ne pensent qu’à une chose : voler les concentrés de leurs congénères. L’équipement d’une porte arrière peut être une solution pour freiner cette concurrence.

La marque néerlandaise Hanskamp a récemment conçu un Dac avec ouverture avant pour libérer la vache. « Ce concept permet une meilleure fluidité des animaux peu enclins à faire des marches arrière. Deux stalles sont suffisantes pour 70 vaches », explique Linda Nicolas, commerciale sur la France pour cette société créée par un fils d’éleveurs. Ce dispositif d’ouverture canalise les vaches dominantes qui une fois rentrées ne peuvent plus faire le piquet à l’arrière de la station pour voler la ration des autres ; une implantation judicieuse de la stalle peut dissuader la « voleuse » de faire un grand tour pour revenir aux aguets.

Limiter l’acidose

L’apport fractionné de concentrés permet d’atténuer les variations de pH ruminal. À condition de bien planifier la distribution sur la journée. Après vêlage, la programmation de l’augmentation progressive des concentrés (300 g/j maxi) permet de respecter les besoins physiologiques de la vache en ajustant au mieux les apports azotés pour faciliter l’expression du potentiel laitier et de décaler les apports énergétiques pour limiter les risques d’acidose.

Quel montant d’investissement ?

Il faut compter une stalle pour 30, voire 35 VL (attention à surévaluer la capacité si le temps de présence est limité). Pour 2 stations et 3 aliments, compter autour de 12 000 €. En y incluant des pompes à propylène, ajouter de 500 à 1 600 € selon le modèle, détaille le groupe alimentation des vaches laitières des Pays de la Loire. Pour le silo (21 m3) prévoir 6 000 €. Pour une trémie au-dessus des stations, il faut compter 5 000 €. Si le stockage est déporté des stations, il faut ajouter deux vis (environ 5 000 € pour 20 mètres). L’équipement informatique (système de gestion, connexion ordinateur en wifi, voire compteurs à lait) peut monter à 2 000 €. Enfin, le montage représente une facture forfaitaire de 1 500 à 2 000 €. Au total : l’investissement pour 2 stations avec 3 aliments s’élève entre 19 000 et 25 000 € suivant les équipements.


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