Le 1er janvier 2017, Thomas Hervagault prend les rênes de l’exploitation, succédant à son père Jean-Louis. - Illustration Des groupes pour échanger sur les manières de travailler en viande bovine
Le 1er janvier 2017, Thomas Hervagault prend les rênes de l’exploitation, succédant à son père Jean-Louis.

Des groupes pour échanger sur les manières de travailler en viande bovine

Deux groupes de producteurs de viande bovine sont animés par la Chambre d’agriculture en Ille-et-Vilaine. Les groupes viande permettent d’aborder de nombreux sujets : coûts, organisation, administratif…

« Les groupes permettent d’échanger des manières de travailler, de voir d’autres systèmes, d’autres idées, de se former… dans une ambiance conviviale », souligne Thomas Hervagault, qui va prendre la suite de son père Jean-Louis sur l’exploitation en race salers de Pocé-les-Bois. Et qui entend bien continuer à se former en groupe. Le 1er janvier 2017, l’un s’installe, l’autre part en retraite.

Être moins isolé

« Le premier groupe “viande bovine” a été initié en Ille-et-Vilaine en 1996/97. Plusieurs producteurs ayant un projet de construction avaient organisé un déplacement en Vendée pour visiter des bâtiments. C’est là que nous avons lancé l’idée de nous réunir régulièrement pour échanger », retrace l’éleveur. « À l’époque, beaucoup de producteurs allaitants se sentaient isolés. Il y avait peu d’accompagnement technique. Nous nous sommes pris en main pour rendre nos structures plus compétitives, apprendre à anticiper… »

Les coûts de production font partie des sujets largement abordés lors des 4 à 5 jours de formation annuels. « Cela permet de se comparer et de progresser. Ces chiffres m’ont aussi servi auprès des conseillers bancaires pour mon prêt d’installation ; cela les a rassurés », ajoute Thomas. Les sujets sont choisis par les membres des groupes. « Cette année, j’ai suggéré le thème de la protection de la famille et du patrimoine, en lien avec mon installation. C’est important de séparer l’exploitation de la famille, étant donné la prise de risque financière. On n’apprend pas cela à l’école… »

[caption id=”attachment_23800″ align=”aligncenter” width=”800″]Jean-Louis Hervagault, mais aussi Thomas, sont convaincus des atouts de la race salers : sa rusticité, sa facilité de vêlage… Jean-Louis Hervagault, mais aussi Thomas, sont convaincus des atouts de la race salers : sa rusticité, sa facilité de vêlage…[/caption]

Le groupe va également travailler sur la consommation de fuel. Lors de précédentes réunions, des thèmes comme les contrats d’assurances, s’adapter à la Pac, les MAE, l’homéopathie, la contention, l’organisation du travail ont par exemple été abordés.

Des groupes ouverts

« C’est très enrichissant. Nous sommes tous dans des races différentes… Il ne faut pas avoir peur des critiques, elles permettent de se remettre en cause. » Les groupes sont ouverts aux producteurs qui le souhaitent, avec la possibilité de financement Vivea.

« Conserver un système à taille humaine »

« Thomas est associé aux décisions prises sur l’exploitation depuis 4 – 5 ans, quand il a commencé à réfléchir à son installation », précise Jean-Louis Hervagault qui élève 110 vaches salers et la suite sur une SAU de 75 ha, avec une autonomie qui s’est renforcée au fil du temps. Plutôt que de s’installer avec son père, le jeune (de 34 ans aujourd’hui) a préféré attendre son départ en retraite pour « conserver un système à taille humaine. »

Pendant 15 ans, il a travaillé pour un service de remplacement. Il a aussi passé sept mois au Québec dans le secteur de la génétique laitière. Comme son père, Thomas est convaincu des atouts de la race salers : sa rusticité, a facilité de vêlage… Il projette de construire un nouveau bâtiment de 900 m2 en 2017 pour améliorer encore la gestion sanitaire et le confort des animaux.


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