Avec une attache arrière très haute et de bons membres, Fandy est une femelle qui a gardé de la jeunesse. - Illustration SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : “Une bonne souche  pour des vaches de qualité”
Avec une attache arrière très haute et de bons membres, Fandy est une femelle qui a gardé de la jeunesse.

SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : “Une bonne souche pour des vaches de qualité”

Après avoir abandonné les cultures légumières, Jean-François Berrou de EARL Berrou, à Plougar (29), s’est spécialisé dans la production laitière et s’est constitué un troupeau où le critère morphologie est privilégié.

Installé dans un secteur à forte production légumière, Jean-François Berrou a décidé de spécialiser sa production en lait. « J’ai repris l’exploitation familiale en 1981, avec une quinzaine de laitières. En 2008, j’ai décidé d’arrêter la production de choux-fleurs », explique t-il. Petit à petit, il s’est constitué un troupeau en achetant peu d’animaux à l’extérieur. « Je recherche des vaches à bonne morphologie, fortes productrices, mais sans viser les 10 000 kg dès la première lactation. Les animaux vieillissent très bien avec une production de 9 500 kg par an ». Le cheptel s’est ainsi agrandi. Ce travail, Jean-François Berrou l’a mené avec passion avec son épouse Éliane, malheureusement maintenant disparue. Pour cristalliser cette ardeur menée à deux, l’éleveur finistérien continue seul à présenter des Prim’Holstein d’exception sur les concours de la région.

Baptême à Quimper

En guise de mise en bouche dans le monde des concours, l’élevage Berrou a présenté un premier animal à Quimper, en 2004. « J’ai obtenu la seconde place », précise l’agriculteur. Cette médaille d’argent sera réitérée au salon de Paris, en 2006, avec Sandy, femelle qui a brillé lors de sa carrière et qui a fortement marqué les éleveurs du département.

[caption id=”attachment_21986″ align=”aligncenter” width=”800″]Avec une attache arrière très haute et de bons membres, Fandy est une femelle qui a gardé de la jeunesse. Avec une attache arrière très haute et de bons membres, Fandy est une femelle qui a gardé de la jeunesse.[/caption]

Le premier Space auquel le Finistérien a participé fut en 2011, « où j’ai terminé dans les dernières places ». Un classement toutefois honorable au vu du niveau de la compétition et du nombre d’animaux de qualité présentés. « Je présente moi-même mes vaches, j’aime cette relation avec l’animal. Le dressage me sert au quotidien, les laitières sont moins stressées lors de manipulations à la ferme ». Cette année, c’est Fandy (Goldwyn x Calypso x Talent) qui participera au concours rennais. « Un bon taureau ne fait pas tout, il faut auparavant une bonne souche. Fandy détient de bons membres et une très belle mamelle, avec une attache arrière très haute, et peu de  volume. C’est une vache qui fait très jeune pour une 4e lactation ».

Lors de sa première année de production, la belle Prim’Holstein a donné 7 988 kg de lait. La production a ensuite décollé pour atteindre 10 500 kg, puis revenir à 9 283 kg en troisième lactation, pour un taux butyreux de 39,8 g/kg et un taux protéique de 32,6 g/kg, sur 305 jours. Poussé par des amis, Jean-François Berrou participera de nouveau au Space, même si « le temps est un facteur limitant. Dresser un animal peut s’avérer rapide… ou pas ! Dans tous les cas, il faut des nouveaux éleveurs pour représenter leur élevage », estime-t-il.

La relève assurée

Pour son premier vêlage, Fandy a donné naissance à Hungle, fille du taureau canadien Jungle Gil. « Je l’ai présentée lors d’un concours à Landivisiau (29), où elle a terminé à la seconde place », en plus du titre de championne du couple mère-fille.
En plus des critères morphologiques de l’animal, l’éleveur plougarois attache de l’importance aux membres, « poste très important sur stabulation béton, notamment en hiver, car les vaches doivent facilement se déplacer. Je suis moins regardant sur la rapidité de traite, qui se fait souvent au détriment de la santé de la mamelle ».

Bonbon pour les laitières

Dans la ration servie aux vaches, Jean-François Berrou a introduit de la betterave, pour « varier le menu. Si les animaux n’en mangent pas, c’est un bon indicateur sur leur état de santé général. Je la distribue entière aux laitières au godet, de début septembre jusque avril, à raison de 12 kg brut par jour et par animal ». Les 22 ha de pâture et les 15 ha de maïs complètent la production de fourrage de l’exploitation.


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