SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : Ibiza, une belle Blonde sur le ring du Space

blondes-space-2016 - Illustration SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : Ibiza, une belle Blonde sur le ring du Space
Ibiza va représenter au Space l’élevage blond d’Aquitaine de Philippe Tual, du Gaec de la Petite Harotterie à Caulnes (22), qui compte une quarantaine de mères et la suite.

Elle est grande, et affiche aussi de belles formes bien positionnées. C’est d’ailleurs grâce à sa mixité qu’Ibiza a été sélectionnée pour le concours blond d’Aquitaine du Space 2016. Cette génisse âgée de 32 mois est prête pour aller faire la fête sur le ring rennais. Elle est née du taureau d’IA Berlioz. Sa mère, Étage, a déjà eu 5 veaux avant elle sur l’élevage de la Petite Harotterie et présente un Ivmat (index de valeur maternelle) de 108.

[caption id=”attachment_22032″ align=”aligncenter” width=”800″]Philippe Tual et son fils, Kévin, en compagnie d’Ibiza, la génisse que l’élevage va amener au Space. Philippe Tual et son fils, Kévin, en compagnie d’Ibiza, la génisse que l’élevage va amener au Space.[/caption]

Morphologie, lait et tempérament priment

Sur l’élevage naisseur en race pure Blonde d’Aquitaine, la morphologie, le lait et le tempérament sont des critères surveillés de près dans les choix génétiques. « Je recherche aussi de la conformation car mes broutards mâles sont valorisés sur le marché italien. L’objectif de poids est de 300 kg environ au sevrage à 8 – 10 mois, si possible avant juin pour s’adapter au marché », explique Philippe Tual qui s’est installé il y a 5 ans. La quasi-totalité des femelles sont quant à elles valorisées en Label Rouge.

Des IA pour tout le monde

« J’ai repris le troupeau allaitant que mon père avait débuté au moment des quotas laitiers. Il avait fait le choix de la Blonde d’Aquitaine pour son poids à l’abattage et son rendement en viande. Pour commencer, il avait acheté cinq génisses dans le berceau de la race. » Des IA sont réalisées sur toutes les femelles, puis un taureau est utilisé en rattrapage. « 80 % des veaux ont pour père un taureau d’IA. Nous utilisons beaucoup Aramis, Fanion, Berlioz, Donibane… Trois ou quatre taureaux sur chaque campagne. Aujourd’hui, le choix est beaucoup plus important. » L’éleveur a déjà réalisé une transplantation embryonnaire, et achète parfois des embryons. Pour pouvoir se démarquer, il projette de réaliser des génotypages sur quelques génisses. Actuellement, l’Ivmat moyen sur les femelles de l’élevage est de 103 et l’Isevr de 102.

Des échographies sont réalisées quatre fois par an. L’âge au premier vêlage est de 30 – 32 mois. Les vêlages s’étalent de la fin d’été à février, étant plus concentrés de septembre à décembre. « L’objectif est que les veaux naissent avant l’hiver et qu’ils profitent de la forte pousse de l’herbe sur l’exploitation, en avril, mai et juin. » L’élevage est adhérent à Breizh
bovins croissance et à l’OS Blonde d’Aquitaine, avec une grande partie des vaches inscrites. Quelques femelles sont parfois vendues en reproduction, mais elles restent en général sur l’élevage pour pouvoir assurer le créneau de vente en Label Rouge.

Un habitué des concours

Terralies, Régional, Space, National… Philippe Tual est un habitué des concours. Déjà avant lui, son père y participait. Aujourd’hui, il continue à l’accompagner sur les deux à trois manifestations auxquelles l’élevage participe chaque année. « Les concours sont une vitrine pour l’exploitation, et ils permettent de constater sur le ring les avancées génétiques de son élevage, mais aussi celles des autres… », souligne Philippe Tual. L’éleveur apprécierait de voir davantage de jeunes participer aux concours, pour « apporter du dynamisme aux races allaitantes ».

L’ensilage d’herbe préfané

Avec deux associés, le Gaec de la Petite Harotterie compte un atelier lait (75 vaches laitières à 40 % Prim’Holstein et 60 % Montbéliardes) et un atelier viande naisseur. La structure s’appuie sur une SAU de 110 ha avec 40 ha de maïs, 45 ha d’herbe et 25 ha de céréales, dont 4 ha sont autoconsommés par les vaches et les broutards. Ces derniers reçoivent aussi un complément azoté. Les vaches sont nourries à l’herbe plus du maïs au printemps. En hiver, elles reçoivent 20 à 30 % de maïs, de l’ensilage d’herbe plus du foin à volonté, du correcteur azoté et du minéral. « L’ensilage d’herbe, contenant plusieurs trèfles, est préfané pour augmenter la valeur alimentaire », précise Philippe Tual. En finition, les femelles reçoivent un aliment à base de lin pour s’inscrire dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur engagée par le Label rouge APBA (l’Autre Pays de la Blonde d’Aquitaine, sur le grand Nord-Ouest français).


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