Lors de la porte ouverte, les visiteurs se sont attardés sur le manège de traite de 50 places. - Illustration Les associés ont retrouvé le goût de traire
Lors de la porte ouverte, les visiteurs se sont attardés sur le manège de traite de 50 places.

Les associés ont retrouvé le goût de traire

Parmi les 33 « Locales », rendez-vous de proximité organisés par Evolution dans l’Ouest, le grand troupeau du Gaec des Landelles, à Plaine-Haute (22), a remporté un franc succès.

Les troupeaux de 250 vaches laitières en Bretagne ne courent pas les rues. Les adhérents du groupe Évolution étaient donc nombreux à s’être déplacés pour découvrir le Gaec des Landelles, à Plaine-Haute.

Robot de désinfection

Inauguré au 2e semestre 2015, le roto 50 places a, bien sûr, été l’un des principaux points d’attraction. Les associés ont opté pour une traite extérieure pour limiter la circonférence de l’outil et pour ne pas abandonner les avantages de la traite par l’arrière de l’ancienne installation. « En TPA, les vaches ne décrochent pas », précise l’éleveur Pascal Jouanny. Au Gaec, au fond du parc d’attente sur caillebotis, les vaches sont amenées grâce à une barrière poussante qui sert de chien mécanique (et de rabot sur son chemin de retour après la traite).

Deux opérateurs assurent la traite. Le premier prend en charge le nettoyage de la mamelle des vaches qui entrent sur la plateforme. À quelques pas de là, le second se concentre sur la pose des faisceaux. « Il s’écoule environ 60 secondes pour qu’un animal aille du premier trayeur au second, le temps que la stimulation de la mamelle fasse son effet sur la descente de lait. En préparation du projet, nous avions visité un élevage équipé d’un roto qui avait des problèmes de cellules car les vaches étaient branchées trop vite, avant la décharge d’ocytocine. » Un tour de manège dure au total 13 minutes. À la fin de cette révolution, juste avant la sortie, un robot de trempage s’occupe de la désinfection des trayons. « Une caméra identifie les zones à pulvériser sous la mamelle. La précision est assez bluffante. Au final, la consommation de produit de post-trempage se situe entre 2 000 et 3 000 € par an, c’est un peu plus qu’avec une action manuelle. »

[caption id=”attachment_16755″ align=”aligncenter” width=”495″]Pierre Rouault et Denis Gourio vérifient la fréquence de passages de l’automate chargé de repousser la ration le long de la table d’alimentation.  Pierre Rouault et Denis Gourio vérifient la fréquence de passages de l’automate chargé de repousser la ration le long de la table d’alimentation.[/caption]

Un seul lot de 250 laitières

Auparavant, pour 190 vaches, les associés passaient 6 heures par jour dans leur TPA 2 x 8 postes sortie rapide. « On y allait à reculons et le jour où il y avait un pépin, une boiterie à soigner, on passait 4 heures dans la fosse… », se rappelle Pierre Rouault. Aujourd’hui, à une cadence de 200 vaches à l’heure, « ce n’est plus la même histoire » : la traite « confortable » dure 70 minutes pour 230 à 240 laitières en production. Les animaux ne patientent donc pas trop longtemps sur l’aire d’attente. Car au Gaec, malgré l’effectif, le troupeau est mené en un seul lot. « Nous ne travaillons pas en ration complète. Nous distribuons une ration simple avec beaucoup de maïs ensilage : 13 kg de MS/vache/jour complétés par 3 kg de MS d’ensilage précoce de ray-grass italien en dérobée et 3 kg de tourteau de colza. »

L’appoint de correcteur azoté (« il n’y a pas d’aliment de production ») se fait au Dac en fonction de la production laitière. Au final, le niveau d’étable atteint 9 100 kg de lait par an avec ce régime simplifié. « Nous accordons beaucoup d’importance au coût alimentaire. En moyenne, l’élevage se situe à 75 €/1 000 L. En février, nous étions même descendus à 68 € grâce à l’ouverture d’un bon silo d’herbe », explique Pascal Jouanny. Sur une exploitation en zéro-pâturage depuis 1994, la maîtrise des charges passe par la production d’un maïs de qualité et pas cher. « Pour un rendement de 12 à 13 t de MS, notre coût de production, récolte comprise, du maïs s’élève à 400 € / ha. Notre recette : le moins de passages possible donc pas de labour mais du strip-till, pas d’engrais minéraux. Pour limiter les charges d’implantation, nous semons à 85 à 88 000 grains/ha soit un coût de 150 à 160 €/ha. »


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