Le robot n’empêche pas les vaches de pâturer

 - Illustration Le robot n’empêche pas les vaches de pâturer

Les associés du Gaec Gwetlet e Vo, à Limerzel (56), ont choisi le robot de traite pour le confort de travail. Le coût alimentaire n’a pas trop souffert de l’évolution. Les 100 vaches pâturent, en 2 lots.

Un bâtiment obsolète et une salle de traire 2 x 6 pour une centaine de vaches. Les 3 associés du Gaec aspiraient à de meilleures conditions de travail. Ils ont construit un bâtiment de 120 places à proximité de l’ancienne étable, en 2014. Avec deux robots de traite GEA, 6 rangées de logettes paillées (sur matelas) et deux tables d’alimentation de chaque côté de l’étable. L’ensemble revient à 6 000 € la place. Un investissement qui implique de maîtriser le coût alimentaire. Et donc de maximiser le pâturage.

Assolement

135 hectares,
35 ha de maïs,
2,5 ha de betteraves,
4 ha de luzerne, (enrubanné et foin)
20 ha d’orge et de blé,
73 ha d’herbe.

2 lots au champ en journée

« Nous avions un système pâturant avant de construire la nouvelle structure. Nous avons cherché à le conserver », indique Pierre-Yves Brohan, en charge du suivi du troupeau. Entre février et novembre, les laitières sortent, séparées en deux lots. Le premier, qui comprend environ 50 % des laitières, quitte l’étable vers 9 h 30 et reste dans les parcelles les plus éloignées (jusqu’à 1 km) jusqu’à 15 h. Le second sort vers 11 h jusqu’à 18 h sur des parcelles proches. « On va les chercher au champ. L’accès au robot n’est pas libre ». Les 2 lots sont séparés en fonction de leur passage à la traite (et non pas de leur production). À la mi-avril, dès que le temps le permet, l’ensemble du troupeau sort pendant la nuit en un seul lot. « Les paddocks tournants sont gérés au fil avant et débrayés dès que l’herbe est un peu haute ». Quand le pâturage est au maximum, il représente 50 % de la ration. « Le robot n’est pas forcément synonyme d’intensification et de confinement à l’étable. Nous n’avons qu’une année et demie de recul mais je pense qu’avec 120 vaches, nous poursuivrons ce système. Nous espérons même l’optimiser ».

[caption id=”attachment_14737″ align=”aligncenter” width=”300″]Comparaison traite robotisée et traite conventionnelle Comparaison traite robotisée et traite conventionnelle (zone BCEL Ouest 2014-2015)[/caption]

98 €/1000 litres de coût alimentaire

Au total, les vaches ont une moyenne de 2,2 traites par jour au printemps et 2,5 en hiver pour une production autour de 9 500 litres par vache. En période hivernale, la ration mélangée et distribuée à l’auge comprend 13-14 kg de maïs (MS), 3 kg de betteraves, de l’ensilage d’herbe et du foin de luzerne. « La ration de base est équilibrée à 25 kg. Ensuite, les concentrés sont distribués au robot en fonction des besoins ». La quantité de concentrés par vache avait fortement augmenté dans les mois qui ont suivi la mise en route du robot (septembre 2014). Il se stabilise cet hiver autour de 150 g/litre de lait. Le coût alimentaire est passé de 86 €/1000 litres à 98 €/1000 litres après l’évolution du système (voir moyennes régionales dans le tableau). La qualité du lait livré s’est plutôt améliorée : 164 000 leucocytes en moyenne depuis la mise en place du robot. Bernard Laurent


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