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Bassins versants : L’effort des agriculteurs salué

La Commission européenne vient de lever les contraintes administratives qui pesaient sur 5 bassins versants du Finistère et des Côtes d’Armor.


Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé le retour à la conformité de cinq bassins versants bretons pour la production d’eau potable, dans un communiqué du 13 juillet. « La Commission européenne a accepté de lever les contraintes administratives qui pesaient sur les bassins versants alimentant les prises d’eau d’Arguenon, de Gouessant, de Guindy, d’Urne et d’Aber Wrac’h, situés dans les Côtes d’Armor et le Finistère. » Car, depuis 2007, 9 bassins versants en Bretagne faisaient l’objet d’un plan d’actions spécifique au titre du contentieux « eaux brutes » avec la Commission européenne (utilisation d’eau brute non conforme pour la production d’eau potable). Les données relatives aux concentrations en nitrates affectant les cinq captages précités montrent que la limite de concentration en nitrates de 50 mg/L n’a pas été dépassée depuis au moins trois années consécutives. « Cette évolution traduit les efforts importants consentis par la profession agricole », salue Stéphane Le Foll, avec entre autres le plafonnement des apports azotés, imposé par arrêté préfectoral.

De fortes contraintes économiques

Des efforts qui sont loin d’être sans conséquence « au bout d’une longue période de 8 années de contraintes », selon la FRSEA. « Les mesures drastiques appliquées en bassin versant contentieux, non compatibles avec une bonne agronomie, ont mis en difficultés les exploitations concernées », rapporte Thierry Coué, président de la structure régionale.  Pour François Plougastel, vice-président de la FDSEA du Finistère, « les agriculteurs de l’Aber Wrach sortent de prison, mais restent sous bracelet électronique. » Il rappelle que le syndicat majoritaire reste vigilant à la levée des con-traintes « sans délai ». Et la FRSEA d’ajouter qu’elle demande « d’appliquer en Bretagne, ni plus, ni moins, que les règles européennes, en privilégiant les mesures agronomiques, pédagogiques, volontaires et contractuelles, qui ont, elles, un effet positif pour l’environnement. » Et qui permettent à l’agriculture bretonne de rester compétitive dans un environnement européen, voire mondial.

 La situation sur les quatre autres bassins versants condamnés par l’UE reste toutefois inchangée.


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