laurent-christophe-launay-luzerne - Illustration La luzerne, un très bon aliment pour les allaitantes

La luzerne, un très bon aliment pour les allaitantes

Depuis 2003, la luzerne est cultivée sur le Gaec Launay, basé à Sens-de-Bretagne (35). « Une culture qui nous permet de nous passer de correcteur en ration de base », expliquent les éleveurs Limousins.

Sur le Gaec Launay qui compte aujourd’hui 110 vêlages par an, avec un objectif de 140 vaches à court terme, la luzerne est donnée à tous les animaux. « Le but est d’avoir une concentration azotée de la ration de base : 13 % MAT pour les vaches en lactation, 14 % MAT pour les génisses et 11 % MAT pour les vaches et génisses vêlantes », chiffre Laurent Launay, associé avec son frère Christophe (ils gèrent également un élevage de 100 truies naisseur engraisseur avec un salarié). Une visite de l’élevage était organisée lors de l’assemblée générale des éleveurs Limousins d’Ille-et-Vilaine.

Distribution au bol mélangeur

Pour 60 VA, la ration est constituée de 300 kg MS de luzerne, de 350 kg MS d’ensilage de maïs, de 300 kg MS d’ensilage d’herbe et de 100 kg MS de paille. « Le correcteur est réservé aux animaux en finition et est mis dans l’aliment des veaux que nous fabriquons nous-mêmes via le bol mélangeur (avec de la paille, de la mélasse, des céréales…). » Avant l’acquisition du bol mélangeur, la luzerne était distribuée sans problème avec la désileuse pailleuse. En été, les vaches en finition reçoivent de l’enrubannage de luzerne à volonté, avec du maïs grain sec concassé et de l’avoine (2,5 ha poussent sur l’exploitation). La finition dure en moyenne 3 à 4 mois.

La luzerne occupe 15 des 172 ha de SAU, en culture pure et est toute enrubannée. « Pour la 2e année, nous allons faire de l’enrubannage en continu, qui nous permet de gagner du temps et d’économiser 30 % de bâche plastique. Cette année, nous allons peut-être tester l’ensilage avec de l’herbe. » Succédant à du maïs, la culture de la luzerne débute avec un labour en mars, puis un passage de herse et un semis en combiné au printemps avec inoculation. Une tonne/ha de carbonate est apportée à l’implantation, puis chaque année. Les producteurs ne mettent plus de potasse, mais pulvérisent du bore.

Tous les bovins en vente directe

Toutes les femelles de l’élevage vêlent au moins une fois et sont engraissées. Hormis les meilleurs qui partent comme reproducteurs, les mâles sont vendus à l’âge de 6,5 – 7 mois, en « veaux sous la mère ». « Nous avons commencé la vente directe en faisant des colis et de la livraison. Depuis janvier 2006, tous nos animaux, veaux comme femelles, sont vendus au magasin de producteurs Douz’Arômes de Betton (35) », expliquent les producteurs qui consacrent l’équivalent de 1,5 j de travail par semaine à cette activité (préparation du rayon, vente). « Pour mieux répartir les livraisons d’animaux sur l’année, nous allons passer de deux à trois périodes de vêlage. » Sur l’élevage, les vaches vieillissent : 4-5 % ont plus de 13 ans. « Cela ne joue pas sur la tendreté : c’est la finition qui compte, comme à tous les âges. » La reproduction est conduite en monte naturelle uniquement. L’IVV est de 370 jours.

11 à 12 t MS/ha de rendement

« La première coupe de luzerne a lieu vers le 15 – 20 mai. Dès que les premières fleurs sortent, on fauche. 4 à 5 coupes sont réalisées dans l’année ; les 15 ha sont fauchés d’un seul coup à la déconditionneuse et andainés le lendemain matin. Le rendement est de 11 à 12 t MS/ha et la culture reste 4 ans en place généralement. » Agnès Cussonneau


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