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Des index génomiques toujours plus fiables

Une nouvelle méthode d’indexation génomique voit le jour. Outre l’amélioration des méthodes et des outils, les populations de référence s’élargissent, avec l’ajout de femelles en Montbéliarde et Normande.

« Le modèle génomique vient de connaître une étape importante avec une nouvelle méthode d’indexation. Le but est d’améliorer encore la fiabilité des index, dans toutes les races », précise Jean-Yves Dréau, directeur filières lait spécialisées Evolution. Ce qui équivaut à augmenter leur CD (coefficient qui mesure la précision), pour que l’évaluation génétique se rapproche de la vraie valeur de l’animal.

30 000 mâles en Holstein

La précision s’améliore du fait de l’accroissement despopulations de référence, c’est-à-dire les animaux disposant d’un génotype et de mesures de performances. Des échanges européens permettent notamment cet élargissement. « En Holstein, nous disposons actuellement de 30 000 mâles dans la population de référence. » Une base solide.

En Montbéliarde et Normande, le nombre de mâles est plus faible, respectivement 2 600 et 2 300. « Nous avons décidé de faire entrer les femelles génotypées et phénotypées dans la population de référence pour améliorer les index : 20 000 femelles en Montbéliarde et 10 000 en Normande. » Ces dernières pèsent moins que les mâles (5 femelles = 1 mâle). En race Brune, l’évaluation génétique repose sur 6 000 mâles uniquement pour le moment.
En race Holstein et Brune, si les performances des femelles ne sont pas prises en compte dans la population de référence, elles sont tout de même désormais réintégrées dans les index de l’animal, nominativement (fertilité, production, taux, cellules, pointage…). « Depuis 2009 et l’installation de la génomique, les performances n’étaient plus intégrées dans les index. Aujourd’hui, les deux mondes se rejoignent. Les éleveurs disposent d’index plus fiables pour trier leurs animaux. »

Evaluation à 100 % génomique

En 2015, l’évaluation devient à 100 % génomique. « Les performances servent à cons-truire la correspondance “phénotype / génotype” dans la population de référence. » S’agissant de la généalogie, plutôt qu’uniquement basée sur le pedigree, elle est aussi gérée par marqueurs génétiques aujourd’hui.

Nouveautés dans les races

Hospador, en race Holstein, représente la nouvelle génération de taureaux qui avec zéro fille affichent un Isu de 193, avec un CD de 75 dans la nouvelle indexation. Du temps du testage, il aurait fallu attendre d’avoir plus de 40 filles pour atteindre une telle précision… De même, le taureau sans cornes Innove P, doté d’un Isu de 185 avec un CD de 70, sera disponible dans quelques semaines dans les élevages.
En Pie Rouge, le taureau Eliot, intéressant en taux et mamelle, revient sur le devant de la scène. Franc Red est une nouveauté très laitière (+ 1 254). En Normande aussi, le panel se diversifie encore avec la nouvelle génération. Pour la première fois, plus de 20 taureaux présentent un niveau de plus de 1,5 en morphologie. Des pedigrees originaux sont proposés. « De gros progrès ont été réalisés rapidement. Aujourd’hui, le niveau équivaut au top 5% d’il y a 15 ans », souligne Jean-Christophe Boittin, responsable Marchés – Filière Normande Evolution.

« Cette amélioration de la précision fait éclater les index. On voit mieux les qualités et les défauts, les profils sont moins lissés. D’où l’importance de se fixer des objectifs de sélection », souligne Jean-Yves Dréau. L’offre en taureaux a été démultipliée avec la sélection génomique. « Elle accompagne la différenciation de stratégie des éleveurs. Aujourd’hui, il y a des schémas dans le schéma », ajoute David Girod, responsable développement filière Prim’Holstein. Cette nouvelle indexation d’avril réactualise les index avec le changement de base annuel : – 4,5 sur l’Isu Holstein, – 4 en Pie Rouge et – 3,7 en Normande. Agnès Cussonneau


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