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Bovin : Un mieux sanitaire avec les veaux en plein air

L’élevage des veaux en plein air permet de réaliser un vide sanitaire après un hiver chargé en microbes.

Au printemps 2014, 6 génisses nées en avril et mai de la ferme expérimentale des Trinottières (49) ont été élevées en plein air. « L’objectif de cette observation est d’inciter les éleveurs à sortir leurs génisses afin de réaliser un vide sanitaire. La nursery peut ainsi être curée, nettoyée et désinfectée », explique David Plouzin, conseiller à la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire. Et d’insister : « Ce vide sanitaire de 2 à 3 semaines minimum est primordial pour limiter les problèmes sanitaires. Nous avons également testé un mash fermier après sevrage ».

6 repas par semaine de lait fermenté

Durant les trois premières semaines, les génisses sont élevées en niche individuelle avec courette. Ensuite, elles passent en igloo collectif (5 places) acheté environ 1 000 €. Elles ont accès au pâturage. Elles ont du lait non commercialisable fermenté des 12 premières traites. Ce lait fermenté est distribué à 20°C dans un bac à tétines « milk bar ». Elles ont de l’eau, du concentré et du foin à volonté dès la deuxième semaine.

Le mélange fermier est composé de 70 % de blé aplati, 30 % de tourteau de colza et 20 g de 0/28/5 par kilo de mélange. Il est distribué à volonté dans une auge inox à l’abri de la pluie. Les refus sont ramassés quotidiennement. Le poids au sevrage à 9 semaines est faible : 78 kg. Dans le cadre de cet essai, toutes les génisses sont passées par la case diarrhée suite à la mauvaise fermentation du lait.

Prévoir un igloo

L’élevage des veaux au pâturage est intéressant pour réaliser un vide sanitaire. Un igloo permet aux veaux de s’abriter par mauvais temps. La parcelle doit être correctement clôturée. L’aménagement de cornadis sous un toit en tôle pour bloquer les génisses a permis de les « domestiquer » mais aussi de réduire la concurrence entre les grosses et les petites. « La ration mash fermière est très appétente. Elle permet de réduire les risques d’acidose du blé car il est consommé sur la journée en même temps que le foin », souligne David Plouzin. « Sa préparation pour plusieurs semaines est intéressante à condition d’avoir un bol mélangeur ». Et de conclure : « Cette ration de valoriser les céréales produites sur l’exploitation. Ce printemps, le test va être renouvelé en proposant cette ration dès la naissance ».

Mash fermier du sevrage à 6 mois

Au sevrage, les génisses ont été mises dans une seconde parcelle avec accès possible à un igloo de 15 m2. « Elles ont reçu durant les 2 mois qui ont suivi le sevrage un mash fermier à volonté qui a été rationné par la suite ». Ce mash fermier est composé de 50 % de foin de luzerne et 50 % de mélange fermier (blé/colza). 5 % de mélasse a été dilué avec un peu d’eau et réparti sur le foin au bol mélangeur afin de « coller » le concentré. « Ce mélange est réalisé pour 2 à 3 semaines en été sans aucun souci de conservation », observe le conseiller.
Juste après sevrage, les génisses ont reçu, en plus du mash, 1 kg de blé/colza au cornadis bloqué. « Cela permet d’assurer la croissance et d’apprivoiser les génisses en les bloquant au cornadis. Vers 5-6 mois, nous avons arrêté le complément de blé/colza et plafonné à 6 kg bruts de mash fermier par génisse. Le reste, étant de la paille et du pâturage. Les croissances après sevrage sont excellentes et l’objectif de poids à 6 mois est atteint ».


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