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Informatique, pensez réseau

Pourquoi ne partageriez-vous pas votre connexion internet pour faire des économies en travaillant plus confortablement ?

Depuis quelques années l’informatique a, peu à peu, pris place au sein de l’exploitation agricole jusqu’à devenir incontournable. De la simple lecture des emails ou la consultation de sites, en passant par les déclarations en ligne et la saisie dans les logiciels métiers, jusqu’à la gestion du robot de traite, du distributeur automatique de concentrés, des panneaux photovoltaïques ou de la station de traitement, l’ordinateur est devenu omniprésent.

Revers de la médaille : sur une exploitation agricole un tant soit peu étendue, il faut courir de bureau en bureau, et d’ordinateur en ordinateur, pour gérer l’ensemble de ces dispositifs. Si l’on ajoute à cela la nécessité d’être connecté à internet sur chaque poste, l’informatique devient un véritable casse-tête… à moins de mettre vos différents postes en réseau.

Un éventail de solutions

Plusieurs options techniques s’offrent à vous :

  • Le câble ethernet : le bon vieux câble réseau est toujours d’actualité. Il n’existe rien de plus fiable ni de plus rapide pour relier plusieurs ordinateurs. Points négatifs : une longueur limitée à 100 mètres, et une mise en place par toujours facile dans un bâtiment existant…
    Le courant porteur en ligne. Plus couramment appelé CPL, cette technologie utilise le circuit électrique existant pour faire circuler l’information. D’une portée maximale théorique de 300 mètres, le CPL est hélas peu adapté au milieu agricole. En effet, il n’apprécie pas les circuits électriques soumis à de fréquentes variations de tension, ni le « triphasé », ni les groupes électrogènes, ni les circuits modifiés, rallongés, remodifiés. Autant d’éléments fréquemment rencontrés dans les exploitations…
  • Le Wifi ou technologie sans fil. Elle est peu utilisée à l’intérieur des bâtiments agricoles pour deux raisons. Elle s’accommode mal des murs qui limitent sa portée, et les exploitants sont souvent réticents à exposer les animaux aux ondes 24h/24 (à tort ou à raison, l’avenir nous le dira). En extérieur par contre, le wifi est la solution miracle pour relier par exemple deux bâtiments distants de quelques centaines de mètres. On utilise pour cela des antennes extérieures directionnelles, qui diffusent les ondes selon un angle fermé pour éviter leur dispersion.
    Dans la pratique, la mise en réseau de plusieurs postes informatiques dans une exploitation passe par l’utilisation du wifi extérieur (pour relier les différents bâtiments) et du câble réseau (à l’intérieur des bâtiments).

Des économies et du confort

La mise en réseau de l’équipement informatique offre de nombreux bénéfices. Elle permet de partager votre conne-xion internet. Vous utilisez ainsi le même abonnement pour accéder à internet dans les différents bureaux de l’exploitation, et même à votre domicile s’il n’est pas trop éloigné.

Une fois reliés, les ordinateurs peuvent partager le matériel qu’ils utilisent. Il n’est plus indispensable d’avoir, par exemple, une imprimante ou un scanner pour chaque poste de travail. Cette mutualisation des équipements limite les investissements. Au-delà, la mise en réseau informatique est source de gain de temps et de confort. N’importe quel poste informatique de votre réseau peut devenir la tour de contrôle de votre exploitation. D’un seul ordinateur, vous répondez aux emails, faites une demande d’insémination artificielle, vérifiez le bon fonctionnement de votre robot de traite. Vous voilà serein, prêt à démarrer le tracteur, car l’informatique ne fait pas tout !

Et le soir, depuis l’ordinateur de votre domicile, vous paramétrez les rations à distribuer le lendemain, jetez un œil sur les statistiques du robot de traite, surveillez l’imminence d’un vêlage grâce à une caméra de surveillance IP. Notez que tout cela est possible si votre domicile est proche de l’exploitation (et fait donc partie du même réseau), mais également si vous habitez à plusieurs dizaines de kilomètres. Dans ce second cas, les données entre la maison et l’élevage circulent par internet. C’est donc moins rapide qu’une connexion directe, mais beaucoup plus vite fait qu’un aller-retour en voiture… Jérôme Corbe / CerFrance Côtes d’Armor


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