alimentation-bovin-porc-vente - Illustration Les ventes d’aliments bovins dépassent celles de porc en France

Les ventes d’aliments bovins dépassent celles de porc en France

Les fabrications d’aliments porc et volaille régressent en Bretagne, reflétant les difficultés au niveau de la production. Les ventes d’aliments pour bovins progressent fortement.

Toujours moins en France, toujours plus en Allemagne. Les industriels de l’alimentation animale déplorent une nouvelle baisse de 0,3 % d’aliments vendus en 2013 par rapport à 2012. En Allemagne, l’augmentation est de 0,2 % et confirme la tendance à la hausse depuis quelques années. Parmi les gros fabricants européens, seuls l’Allemagne et le Royaume-Uni augmentent leurs volumes. L’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas voient leur production d’aliments composés diminuer (de 1 à 2 %). Globalement, dans l’Union européenne, les aliments volailles et surtout bovins progressent. L’aliment porc chute.

En France, pour la première fois, les fabrications d’aliments bovins dépassent celles d’aliments porc, en 2013. En Bretagne, la baisse est de 2,6 %, tous aliments composés confondus. Cette baisse est constante : – 16 % de volume depuis 2001 et traduit la mauvaise santé des filières animales bretonnes. « Malgré son savoir-faire collectif exceptionnel dans les métiers de l’élevage et de la viande », constate Hervé Vasseur, président de Nutrinoé (entreprises de nutrition animale bretonne). « Et pourtant, la demande mondiale de protéines animales ne cesse d’augmenter ». La Bretagne concentre 40 % de la production française d’aliments composés et 5,4 % de la production de l’Union européenne. La production est concentrée à l’Ouest.

Chute de l’abattage de volailles en Bretagne

Les ventes d’aliment bovin en Bretagne progressent de 4,5 %, par rapport à l’année précédente, « traduisant bien la réactivité des éleveurs et la volonté de produire du lait en Bretagne, avec une augmentation de la collecte ». Avec près de 4 millions de tonnes en Bretagne, l’aliment porc est en baisse de 3,7 %, entre 2013 et 2012. La production de porcs diminue et le maïs humide, produit sur l’exploitation, est de plus en plus utilisé par les éleveurs dans la ration des charcutiers.  L’aliment volaille de chair est également en baisse de 3,7 % (2013/2012). Sur les 7 premiers mois de l’année 2014, les abattages de volailles progressent de 5 % en Allemagne et en Espagne, de 6 % aux Pays-Bas et de 8 % en Belgique. En France elles régressent de 2,8 % sur la même période tandis qu’en Bretagne, elles chutent de 9 %. « Un problème de compétitivité par rapport aux pays voisins, au niveau, social, fiscal ou environnemental ».

Pour Hervé Vasseur, l’industrie française de la fabrication d’aliments composés est très compétitive (tous aliments confondus). « Si le prix français est indexé en base 100, le prix aux Pays-Bas est inférieur d’1 % grâce au dynamisme du port de Rotterdam mais les prix en Allemagne, au Danemark ou en Espagne sont supérieurs de 5 % ». Le problème de la filière est aussi à chercher du côté des industriels qui n’ont pas su s’adapter à la demande intérieure. Bernard Laurent


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