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Le nutritionniste aide à atteindre les objectifs

Depuis un an, Philippe Arzul a travaillé au Gaec du Vieux manoir à Pommerit-le-Vicomte (22) pour concentrer la ration, limiter les transitions alimentaires et réussir un bon tarissement. Dans le but de passer sans difficulté la période critique de déficit énergétique de début de lactation.

Au Gaec, tout a beaucoup bougé ces dernières années : nouveau bâtiment, regroupement de troupeaux, installation d’un robot de traite en décembre 2012 qui trait un tiers du cheptel… Pour passer le cap de la restructuration et préparer 2015, les associés ont opté pour les conseils d’un nutritionniste. Depuis un an, Philippe Arzul, de la société Vitalac, passe ainsi tous les 30 à 45 jours faire le point. Tout y passe : l’aspect des animaux, des silos, de la ration à l’auge, des bouses, l’ambiance électrique de la stabulation…

« Avant le suivi, les vaches produisaient 27 kg de lait. Il y avait 50 % de non délivrance, des métrites, des mammites… », se rappelle Sébastien Turban, l’un des éleveurs. Petit à petit, le nutritionniste a fait évoluer la conduite de troupeau en se concentrant notamment sur deux moments-clés : le tarissement et le début de lactation. Deux spécialités sont notamment entrées dans les rations.

« Des vaches toniques en système robot »

La Glycoline, produit liquide ajouté à l’arrosoir sur la ration des taries ou distribué au robot, contient monopropylène-glycol, glycérol, sorbitol et propionate, ainsi que du cobalt et de la niacine. Pour le vétérinaire, « ces précurseurs de glucose favorisent une glycémie haute tout en réduisant les corps cétoniques sanguins. Plus concrètement, il y a une action hépato-protectrice, en faveur du drainage de la bile. La glycoline permet une meilleure efficacité alimentaire et d’atteindre un pic de lactation supérieur. » L’éleveur, lui, remarque « que les vaches perdent moins d’ingestion en fin de lactation et se jettent sur l’auge aussitôt après le vêlage. Et puis, en système robot, il est important d’avoir des animaux toniques pour que ça fonctionne bien. » Végélin, association d’huile de palme hydrogénée et de graines de lin extrudées, est également distribué pour reconcentrer en énergie la ration mélangée.

Après un an, Sébastien Turban mesure les progrès : « Le niveau d’étable est monté à plus de 33 kg. L’état sanitaire est meilleur : 10 % de métrites, beaucoup moins d’œdème mammaire, 2 mammites par mois actuellement, la repro s’améliore… Avec des places limitées dans le bâtiment, nous atteignons notre but : améliorer le lait produit par vache. » Côté coût, Philippe Arzul fait le calcul : « Aujourd’hui, au Gaec, il faut compter 0,25 € de matière grasse protégée et 0,10 € de surcoût pour le minéral à la carte (capteur de mycotoxine et stimulant ruminal) par vache et par jour, ainsi que 15 à 20 € de Glycoline par lactation… Soit un investissement de 0,38 € quotidien pour des vaches en bonne santé produisant 6 litres de lait en plus par jour. Rentable. » Toma Dagorn

 


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