Dominique Sourdin profite de la venue de Jérôme Le Febvrier, du service innovation et grands troupeaux chez Delaval, pour faire le point sur l’état de santé des animaux et optimiser encore le suivi grâce au logiciel. - Illustration La santé de la mamelle améliorée par la traite robotisée
Dominique Sourdin profite de la venue de Jérôme Le Febvrier, du service innovation et grands troupeaux chez Delaval, pour faire le point sur l’état de santé des animaux et optimiser encore le suivi grâce au logiciel.

La santé de la mamelle améliorée par la traite robotisée

L’investissement du Gaec Sourdin, à Fleurigné (35), dans un robot en 2012 a eu un effet bénéfique tant au niveau des mammites que du suivi du troupeau. Des éleveurs convaincus qui ont décidé de coupler au robot un laboratoire d’analyse du lait un an plus tard.

[caption id=”attachment_32769″ align=”alignright” width=”195″]Dominique Sourdin ; Véronique Sourdin ; David Rondin, commercial Ets Lefort. Dominique Sourdin ; Véronique Sourdin ; David Rondin, commercial Ets Lefort.[/caption]

Dominique et Véronique Sourdin sont installés en Gaec depuis 2005 sur la commune de Fleurigné (35). Dominique a rejoint l’exploitation familiale en 1990, tandis que Véronique était comptable pour une coopérative agricole. Le départ en retraite de ses beaux-parents et de ses parents en 2005, exploitants sur une commune voisine, la pousse à rejoindre son mari sur la ferme. Ils regroupent alors les deux exploitations. « Je ne pensais pas un jour être agricultrice », confie l’éleveuse.

Passage à la traite robotisée en 2012

« La salle de traite avait 23 ans et on songeait, depuis quelques années, à la changer. Il y a quatre ou cinq ans, je n’étais pas favorable au robot de traite », explique Dominique Sourdin. Véronique, de son côté y voit beaucoup d’avantages : « Ça permet de se libérer de la contrainte de la traite du matin et du soir. C’est aussi un gain en confort de travail. On peut mieux concilier vie de famille et vie professionnelle. » Le pas est franchi et l’installation d’un robot Delaval par les établissements Lefort de Mezières-Sur-Couesnon (35) se fait en juin 2012. « Nous avons longuement réfléchi et, aujourd’hui, nous sommes heureux d’avoir fait ce choix », racontent Dominique et Véronique.

Repérage aisé des vaches à surveiller

« Toutes les données collectées par le robot font que l’on se sent plus éleveur, on peut détecter les problèmes beaucoup plus rapidement et ainsi être très réactif pour intervenir. » Le MDi est un indicateur de santé qui analyse, en temps réel, les variations de conductivité et de colorimétrie par quartier ainsi que le changement de comportement de l’animal, souvent précurseur d’un problème sanitaire. « Ça permet de repérer les vaches à surveiller en priorité qui sont classées, et facilement identifiables dans le logiciel grâce à des codes couleurs », explique David Rondin, commercial pour les établissements Lefort.

Les éleveurs soulignent que, depuis l’installation du robot, il y a une diminution significative du nombre de mammites. D’autre part, Dominique et Véronique Sourdin confient : « Nous sommes passés de 9 300 à 10 500 litres de lait produit par vache et par an. Ce qui nous fait une progression de plus de 10 % quand le fabricant annonce 7 %. On avait la génétique et le potentiel, mais on n’arrivait pas à l’exprimer. »

Anticiper grâce au labo

Dans la continuité de l’optimisation des résultats techniques et de la santé des animaux, les éleveurs ont installé, en septembre 2013, le système Herd navigator (50 000 €). Ce laboratoire autonome, couplé au robot, effectue en continu des prélèvements et des analyses de lait. « Ça permet d’améliorer considérablement les deux premières causes de réforme sur un élevage laitier, qui sont pour 40 % les facteurs liés à la reproduction et pour 30 % les mammites et les cellules », déclare Jérôme Le Febvrier, service innovation et grands troupeaux chez Delaval.

Il permet un suivi préventif de la reproduction grâce à l’analyse de la progestérone ; de l’alimentation au travers de la prévention des acétonémies (mesure de corps cétoniques) et du dosage de l’urée dans le lait ; de la santé de la mamelle (mammite) grâce à l’analyse d’une enzyme. Cette dernière appelée LDH (Lactate déshydrogénase) est sécrétée dès le début d’une infection, avant même l’apparition des signes cliniques. « La mesure de cette hormone permet d’intervenir deux à trois jours avant la montée cellulaire », note Jérôme Le Febvrier. Et les éleveurs de conclure : « Avec le Herd navigator, on est dans le vif de la zootechnie, on est retourné à l’école en quelque sorte. L’investissement fait dans le robot et dans ce labo nous pousse en permanence à être plus performants et plus techniques. » 


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