« Nous intervenons dans 350 situations par an. Derrière une situation, il peut y avoir plusieurs personnes, mais nous accompagnons les agriculteurs toujours selon 3 principes : l’appel est volontaire, ce qui est essentiel dans la conduite de l’accompagnement, un binôme salarié/bénévole intervient, qui s’engage à travailler en toute confidentialité », rappelle Élisabeth Chambry, directrice de Solidarité paysans Bretagne. Une dizaine de salariés et 140 bénévoles maillent la région pour « un temps d’écoute, pour identifier les points de difficulté afin de sortir de situations diverses ». Dissocier les 2 compteurs électriques Depuis plusieurs années, l’association a recours à une approche plus globale des situations avec un constat, celui « de conditions de vie difficiles, avec de la précarité dans les habitations ». C’est pourquoi Solidarité paysans Bretagne a signé une convention avec EDF, car « l’agriculteur pense toujours à sa ferme, le logement passe toujours en dernier », explique Alain Le Quellec, vice-président de l’association. Séparer vie professionnelle de vie privée Pour Frédéric Cosperec, directeur développement territorial Bretagne et référent agricole pour EDF, « la précarité ne doit pas être un facteur aggravant ». Dans une situation déjà délicate, la ligne qui sépare la vie professionnelle de la vie privée peut être ténue. Concrètement, cela peut se manifester par « la présence d’un seul compteur électrique, qui alimente aussi bien l’exploitation que la maison ». Dans ce cas, la personne ne peut pas bénéficier des différents dispositifs d’aide comme le Chèque Énergie ou encore le Fonds de solidarité logement ; c’est pourquoi « il est très important de dissocier les deux compteurs ». Tisser des liens La signature de cette convention entre les deux parties « permet de tisser des liens avec des associations qui ont une certaine neutralité », apprécie Frédéric Cosperec. « La grande précarité n’est pas…

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