Les sols recèlent une coopération silencieuse mais déterminante pour les cultures. Les champignons mycorhiziens arbusculaires (AMF) prolongent les racines et captent eau et nutriments, tandis que certaines bactéries dites « auxiliaires de mycorhizes » (MHB) facilitent leur installation. Elles stimulent la germination des spores, modifient la rhizosphère et créent un terrain favorable à la symbiose.Les résultats sont tangibles : une étude internationale menée en 2025 montre que la combinaison AMF + microbiome bactérien favorise le développement racinaire et renforce la dynamique microbienne, bien au-delà de l’effet des bactéries seules (Rotoni et al., npj Sustainable Agriculture, 2025).D’autres travaux confirment ces bénéfices : en grandes cultures, l’inoculation mycorhizienne accroît le rendement moyen d’environ +6 % selon 54 essais réalisés en Suisse (Rog et al., 2025). Une synthèse récente (Frontiers in Microbiology, 2025) souligne par ailleurs que ces mutualismes accroissent la tolérance aux stress et réduisent les besoins en intrants.À l’heure où la fertilisation azotée et phosphatée pose question, ces alliances naturelles apparaissent comme une piste crédible pour des biofertilisants de nouvelle génération et une agriculture plus économe en ressources….
Sous terre, une alliance féconde
