Lundi 7 juillet, la Confédération paysanne a reçu Pauline Dubus, sous-préfète chargée du plan Loup, chez Anthony Fiard, éleveur ovin à Trémargat.
Dans le cadre du Plan national d’actions loup 2024-2029, les dépenses éligibles à l’aide à la protection contre la prédation sont déterminées par un classement des communes de cercle 3 à cercle 0 (risque de prédation le plus élevé). Suite aux attaques classées « Loup non exclu » en février, des communes dont Trémargat sont passées de cercle 3 à 2 ouvrant des aides supplémentaires aux éleveurs ovins et caprins pour protéger leur troupeau.
Un État qui informe plus
En présence de représentants de l’OFB, de la DDTM et de la Chambre d’agriculture, Kristen Bodros, représentant la Conf’ 22 à la cellule de veille Loup, a exprimé « la nécessité d’un soutien fort et réactif des élevages plein air par les pouvoir publics face à la forte expansion du loup ces dernières années en particulier dans le Sud-Ouest des Côtes d’Armor ». Pour le co-porte-parole Goulven Le Toadec, « une plus grande anticipation des mesures de protection et d’indemnisation des élevages est indispensable pour répondre à ce risque de prédation croissant et un contexte économique difficile pour le plein air. »
En février, des attaques dites « Loup non exclu »
Des revendications « concrètes » ont ainsi été transmises à la sous-préfète pour « une cohabitation sereine » entre le loup et les activités d’élevage. Est demandée une information « large et continue » auprès de tous les éleveurs, via les canaux de communication de l’État, des données « précisant la situation de prédation sur le territoire et les mesures de protection éligibles aux aides selon les secteurs ». La fusion des cercles 3 et 2 est aussi réclamée « pour généraliser le financement de clôtures électrifiées » (aujourd’hui ouvert uniquement en cercle 2) en plus du financement des chiens de protection (ouvert à partir du cercle 3) pour adapter le Plan national au contexte de plaine. « La clôture est importante en présence du chien pour prévenir tout conflit d’usage avec le voisinage, les randonneurs… »
Aides aux bovins
Enfin, la Conf’ souhaite l’ouverture des aides aux élevages bovins et équins dont « les attaques risquent de s’accentuer considérant la densité d’élevages et la menace pesant dès à présent sur les troupeaux avec plusieurs attaques déjà constatées » et la diffusion des résultats de l’expérimentation pour le financement de chiens de protection sur troupeaux de bovins.
Toma Dagorn
Pour un OFB mieux formé et réactif
Lors de la rencontre, le chef de service départemental de l’OFB a exprimé le besoin d’un renforcement de ses effectifs. En ce sens, la Confédération paysanne réclame « un plus grand nombre d’agents formés afin de garantir une disponibilité continue de l’OFB pour la réalisation du constat dans les délais réglementaires de 48 heures maximum » ainsi qu’une montée en compétence des agents sur la reconnaissance des indices indiquant la responsabilité du loup dans les attaques.