Quand on prend le temps de calculer quelques données du robot de traite de Paul Bizien, les chiffres sont impressionnants. Installé en 2004, le robot VMS de chez DeLaval est toujours en place ; il a réalisé 1 168 000 traites pour recueillir 14 millions de litres de lait en 146 000 heures de fonctionnement. 20 ans donc de présence de l’outil sur cette ferme de Brest, qui est venu en remplacement d’une salle de traite classique âgée de 30 ans. En 2004, « j’étais déjà robotisé dans ma tête : si une machine sait le faire, pourquoi s’embêter ? », pense l’éleveur.146 000 heures de fonctionne-ment Le Finistérien produisait 450 000 L à l’époque de la mise en route de ce robot. « Il n’y avait pas de portes intelligentes, il fallait attendre 1 minute entre chaque vache pour initialiser la traite ». Petit à petit, des améliorations sont apportées, comme le passage à un bras hydraulique qui a « amélioré la fiabilité et la rapidité de branchement ». En 2011, l’outil de gestion DelPro a permis une initialisation immédiate du robot et a autorisé le montage de portes intelligentes pour donner un accès au pâturage. Le troupeau a ainsi pu grandir, le volume de lait aussi en passant la barre des 500 000 L, puis des 600 000 L. Aujourd’hui, Paul Bizien produit 650 000 L, avec un salarié partagé présent 2 jours par semaine.Percevoir les déviancesLa longévité de cette machine « s’explique par son évolutivité, mais surtout par sa conception en inox ». Un des secrets pour faire durer son robot est « de bien fluidifier la circulation dans le bâtiment. Depuis la pose des portes de tri, les vaches sont plus tranquilles ». Des animaux propres sont également un gage de réussite, tout comme des mamelles…

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