19699.hr - Illustration Le rêve de devenir « Meilleur apprenti »
Les membres du jury avec Marcel Cadorel (à droite), président en Ille-et-Vilaine et Bretagne des « Meilleurs ouvriers de France » et du concours « Un des meilleurs apprentis ».

Le rêve de devenir « Meilleur apprenti »

L’épreuve départementale pour devenir « Un des meilleurs apprentis », catégorie Jardins et espaces verts, s’est déroulée les 2 et 3 avril à Saint-Aubin-du-Cormier (35). Les candidats avaient 7 heures pour réaliser une scène de jardin harmonieuse.

La concentration règne dans le bâtiment où se déroulent les épreuves départementales du concours « Un des meilleurs apprentis », catégorie Jardins et espaces verts. Dans cette dernière ligne droite, les candidats réalisent les plantations, répartissent le paillage avec précision, régularisent le sable, brossent les dalles… La version finale de leur réalisation doit être au top avant de passer sous l’œil expert du jury.

Au total, 13 candidats ont participé à l’épreuve sur deux jours, les 2 et 3 avril, venus de quatre centres de formation : The Land (lycée Antoine de Saint-Exupéry) à Rennes, MFR de Guipry-Messac, MFR de Saint-Grégoire et lycée La lande de la rencontre à Saint-Aubin-du-Cormier. Cette année, c’est ce dernier établissement qui accueillait l’épreuve, pour la 2e année consécutive. Des parents, familles, amis, camarades de classe sont venus encourager les candidats.

Le contenu dévoilé en décembre

« En décembre, le contenu de l’épreuve leur avait été fourni pour qu’ils puissent travailler dessus en amont », précise Valentin Grenet, enseignant à La lande de la rencontre. Ils ont dû réaliser un petit espace détente en s’adaptant aux matériaux et végétaux mis à leur disposition. La « scène de jardin » devait comprendre un muret, un dallage, un pavage, des plantations comprenant divers types de végétaux : arbre-tige, arbustes, plantes vivaces… Le matériel nécessaire leur était fourni (brouette, règle, pelle, râteau, truelle…).

De la théorie sur les plantes et connaissances techniques

« L’épreuve pratique qui représente 65 % de la note est complétée par une partie théorique, comptant pour 35 %. Elle a été passée dans une salle à côté, au cours de la journée », précise Grégoire Robinet, formateur à The Land et juré. Elle comprend une épreuve de reconnaissance de 20 plantes issues du programme du diplôme. « Une seconde partie porte sur des connaissances techniques et professionnelles. Nous posons par exemple des questions sur les types de pierres utilisées pour les maçonneries, les distances à respecter selon les plantes, les tailles d’arbustes… Des thèmes qui peuvent amener à débattre avec les jeunes », détaille Jean-François Guivarch, enseignant à la MFR de Saint-Grégoire.

Le concours a été créé en 1985 dans le Morbihan

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La « scène de jardin » devait notamment comprendre un muret, un dallage, un pavage, des plantations.

Au cours de la journée, les membres du jury viennent à plusieurs reprises examiner l’évolution des candidats. « Nous analysons l’organisation des jeunes, la manière dont ils parviennent à gérer le stress, leurs choix d’outils, leur utilisation des EPI (équipements de protection individuelle)… », soulignent-ils. Une fois les sept heures d’épreuve passées, les outils sont lâchés et les jurés viennent apprécier les carrés de 4 m de côté les uns après les autres, regardant les niveaux, mesurant les maçonneries… « Nous observons aussi la touche finale, l’harmonie… », ajoute Jean-Pierre Bréjoin, ex-dirigeant d’une société d’aménagement paysager, désormais à la retraite.

« Il faut bien gérer son temps »

En 1re Bac pro Aménagement paysager, Jules Bazillais a participé à l’épreuve. « J’ai été aidé par mon professeur, je m’étais aussi entraîné chez moi à la réalisation du projet. J’avais amené mon petit matériel avec lequel je suis habitué à travailler : niveau, règle… ». Dans son organisation, le jeune a commencé par le muret soudé avec du mortier. « C’est le plus long à réaliser. » La chaînette de pavés et l’ « opus incertum » – constitué de pierres de formes différentes disposées en rond – lui ont aussi demandé du temps.

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Concentration et application sont de rigueur.

« Il faut rester calme, faire preuve de patience », témoigne le jeune. S’il n’a pas réussi à décrocher une médaille cette année, participer à l’épreuve est déjà une belle preuve de courage. Celui de se mesurer aux autres. Deux candidats ont obtenu une médaille d’argent lors de cette épreuve départementale : Paul Briand et Nohlan Marie Dit Dinard. L’épreuve régionale s’est quant à elle tenue mercredi 10 avril au lycée de Merdrignac (22).

Un concours organisé par les « Meilleurs ouvriers de France »

Organisé par la Société nationale des « Meilleurs ouvriers de France » (Mof), le concours « Un des meilleurs apprentis de France » a été créé en 1985 à l’initiative de Paul Labourier, Mof et enseignant du Morbihan. La notoriété de cette compétition s’accroît avec plus de 5 500 candidats qui s’inscrivent chaque année dans plus de 120 métiers. « En Bretagne, le concours est organisé dans 45 métiers. Il s’adresse aux jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation initiale, sous statut scolaire ou contrat d’apprentissage », souligne Marcel Cadorel, président en Ille-et-Vilaine et Bretagne des Mof et du concours « Un des meilleurs apprentis ». « Cette compétition donne des repères aux jeunes et les invite à l’excellence. Il participe à leur reconnaissance. Le jury est composé d’enseignants et de professionnels, ce qui permet d’avoir une vision plus complète du travail fourni. »


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