Les logettes sablées apportent confort et fraîcheur

Au Gaec de la Barbotais, les 120 laitières ont investi un nouveau bâtiment en 2020, sans rideaux sur les façades. Depuis, six ventilateurs ont été installés pour une bonne aération. Le bâtiment neuf, de 72 m de longueur sur 21,5 m de largeur, couloir d’alimentation compris, prolonge l’ancienne étable reconvertie en boxes d’infirmerie, de vêlages et en stabulation pour les taries. « La topographie des lieux nous a imposé une exposition sud-nord », indique Jean-Joseph Fleury, qui s’est installé il y a trois ans avec ses frères Emmanuel et Élie. 150 000 € de terrassement, sur un terrain en forte pente. Les façades ne sont pas équipées de rideaux. Un bardage à la suédoise est installé côté nord, à savoir une cloison en bois d’1,80 m de hauteur qui protège l’une des 3 rangées de logettes. « En décembre 2020, il neigeait un peu sur les vaches mais cela s’est très bien passé. » Le bâtiment est lumineux, d’autant plus qu’il y a des translucides sur la toiture côté nord. « Les vaches se couchent partout, il n’y a pas d’endroit privilégié », assure l’éleveur. Les différents points d’eau représentent 13 m linéaires au total (soit un peu plus de 10 cm linéaire par vache). Une rangée de néons Led, au-dessus des cornadis et des robots de traite, restent allumés la nuit. De la dolomie, riche en calcium Les logettes sont creuses et sablées. « C’est de la dolomie, un sable fin, chargé en calcium, au fort pouvoir absorbant. Nous en utilisons 26 tonnes par mois, pour un prix de 35 € par tonne. » Ces logettes sont nettoyées manuellement deux fois par jour ; un ajout de sable est effectué une fois par mois au télescopique. « Il faut 1 h 30 environ pour le faire. Nous chargeons l’avant de la logette et les vaches l’étalent elles-mêmes. » Les aires d’exercice étaient, jusqu’à présent, raclées automatiquement. « Nous remplaçons les racleurs à cordes qui ne fonctionnent pas très bien (problème de conception des enrouleurs) par des aspirateurs à lisier ». Ces effluents sont recueillis dans une fosse sous les caillebotis de l’aire des robots de traite et évacués dans une seconde fosse grâce aux eaux de lavage. De cette fosse sous le bâtiment, elles sont vidangées vers les fosses extérieures. La partie liquide est stockée dans une fosse géomembrane et le sable dans une fosse bateau préexistante d’où il est retiré au chargeur puis épandu sur les terres (amendement calcique). Baisse de 3 kg de lait par vache l’été dernier Les associés viennent d’équiper l’étable de six ventilateurs. « L’été dernier, nous avons installé des ventilateurs de poulailler en bout de bâtiment pour apporter un peu de fraîcheur aux laitières. C’était un peu mieux mais le litrage par vache a baissé de 3 kg par jour en moyenne lors des coups de chaleur. Les vaches n’étaient pas très alertes pour aller à la traite, peu actives (voire par ailleurs). Le sable, dans les logettes rafraîchit un peu les animaux mais pas suffisamment quand la température approche les 35 °C. J’ai visité depuis un élevage où des ventilateurs adaptés ont été installés : le troupeau y a passé l’été sans problème. » Six ventilateurs ont donc été installés en 2023 pour un investissement de 27 000 €. Quatre sur les rangées de logettes avec chacun une efficacité sur un diamètre de 18 m et deux sur les boxes, plus petits, avec un rayon d'action sur 14 m de diamètre. L’équipement devrait bénéficier aux animaux dès les premiers coups de chaleur, cet été.

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Élevage Fleury, Malansac (56)

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