Donner envie de venir et rester dans l’agriculture

Lors de leur assemblée générale le 22 février à Rennes, les Jeunes Agriculteurs 35 ont souhaité mettre au cœur des débats le sujet préoccupant de l’attractivité des métiers agricoles. Des pistes ont été données par les intervenants.

« Nous devons prendre à bras-le-corps le sujet de l’attractivité des métiers de l’agriculture, favoriser un environnement sain et motivant pour attirer des salariés dans nos exploitations », ont évoqué Cyrille Herbert et Angéli Lebreton, co-présidents de Jeunes Agriculteurs 35.

Planification et entretiens réguliers

Stéphane Fouéré, éleveur de porcs à Saint-Domineuc (400 truies naisseur-engraisseur), recherche d’abord de la motivation et de la ponctualité chez ses salariés (au nombre de 3 sur l’élevage). « Le dernier recruté, 45 ans, n’est pas du monde agricole et n’a pas fait de formation en agriculture mais il s’adapte très bien. Les salariés travaillent 1 week-end sur 2. Les congés d’été sont déjà planifiés », détaille l’éleveur. Il ajoute : « J’organise des entretiens annuels individualisés. Les salariés sont aussi impliqués dans les plans et les investissements. »
Noémie Grégoire donne aussi son avis sur les projets de l’exploitation laitière de 100 VL sur laquelle elle est salariée depuis 10 ans (3 salariés en tout), à Héric (44). « La communication passe bien… Il ne faut pas hésiter à dire aussi les choses positives. Une fois par mois, nous allons au restaurant ensemble », souligne-t-elle. « Chaque salarié a des responsabilités avec de l’intéressement sur les résultats : je gère les génisses de la naissance au vêlage. Nous décidons aussi des formations que nous souhaitons suivre. »

Organiser l’accueil

« Les services de remplacement sont complémentaires et apportent aux agriculteurs un outil leur permettant de s’absenter », ajoute Pascale Martin, directrice de la fédération 35. « Dans un contexte de l’emploi tendu, chaque employeur, que ce soit par une embauche directe ou via un service de remplacement ou un groupement d’employeurs se doit de véhiculer une belle image du métier de salarié d’élevage. Chacun a un rôle dans l’attractivité. Cela passe par l’organisation de l’accueil : présentation de la structure, fiches techniques, consignes, local, matériel aux normes… », souligne-t-elle.

Apporter de l’information aux candidats

Aujourd’hui, « les candidats attendent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et cherchent à donner du sens à leur travail. L’ambiance compte ainsi que la communication dans l’équipe, les équipements et l’ergonomie dans le travail », précise Valérie Heyser, déléguée départementale de l’Anefa 35 (Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture). « Du fait du prix des carburants et pour gagner du temps, la proximité géographique est souhaitée avec des recherches d’emploi à 15 – 20 km de chez soi. » Donner de l’information sur son exploitation, sur un logement possible, mettre en avant des points forts techniques (génétique, économique…) est utile. « Le premier contact avec le candidat est important au téléphone par exemple. Il ne faut pas trop tarder à répondre non plus. Accompagner, encourager, revaloriser les salaires sont des moyens de fidéliser. »

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