De l’optimisme avec un prix du porc à plus de 2 €/kg

L’année 2022 a été marquée par le grand écart entre un début d’année avec un cours du porc atone et une fin avec un prix franchissant les 2 €/kg. Aujourd’hui, le prix de l’aliment amorce une baisse que la profession souhaite durable. « Nos coûts de production ont subi une hausse de plus de 30 % sur les 5 premiers mois de l’année 2022. La situation a été extrêmement difficile avec un effet ciseau entre la cotation au MPB et nos coûts de production. Les trésoreries de nos élevages ont été fortement sollicitées. Les cours du porc ont été atones sur l’hiver 2021/2022 », rappelle Michel Bloc’h, président du groupement porc Eureden lors de l’assemblée générale du secteur Est Bretagne qui s’est déroulée le 31 janvier à Ploërmel (56). Il précise ensuite que le ministère de l’Agriculture a entendu les éleveurs de porc. Au printemps 2022, les aides conséquentes versées ont permis « de sortir la tête de l’eau et de préserver nos outils de production. » Le prix du porc a ensuite entamé une montée progressive pour franchir la barre des 2 €/kg au mois d’octobre. Le prix moyen sur 2022 est de 1,72 €/kg. « Hors prise en compte de la rentabilité économique, le prix de 2,05 €/kg atteint en 2022 est la plus forte cotation depuis 25 ans », lance Michel Bloc’h. Il fait remarquer que le prix du moment qui est au-dessus de 2 €/kg, couplé à une baisse du prix de l’aliment, est positif pour les éleveurs de porc. Fixer le cap des prochaines années L’assemblée générale a aussi été l’occasion de fixer le cap du groupement porc pour les années à venir. Le premier pilier étant la maîtrise durable des coûts de production en élevage. « L’accent doit être mis sur la productivité, l’indice de consommation, le coût alimentaire avec de l’aliment complet, complémentaire ou Faf et les coûts énergétiques », ajoute Stéphane Berthelot, responsable de la division production porcine Eureden. Le second pilier est orienté sur la performance du groupement porc s’appuyant sur l’expertise technique, économique, juridique et sanitaire. Le troisième pilier aborde la notion de valorisation durable de la production. « Cela passe par des partenariats, de l’achat ou actionnariat dans des outils de transformation pour s’inscrire dans une démarche durable en co-construction avec nos clients : GMS, salaisonniers, RHD… » Enfin le quatrième pilier, et certainement pas le moins important, est le renouvellement des générations. « En 2022, 12 jeunes éleveurs se sont installés principalement en système naisseur-engraisseur avec le groupement. Il faut poursuivre la dynamique et travailler sur l’attractivité du métier », conclut Stéphane Berthelot.

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