Si les grands pays d’élevage de l’Union européenne encouragent globalement des pratiques plus durables dans la Pac, les orientations politiques des plans stratégiques nationaux (PSN) varient. « Mieux rémunérer l’agriculture durable ». Voici comment Martijn Weijtens, de l’ambassade des Pays-Bas en France, résume les orientations prises dans le PSN de son pays. Le transfert du 1er pilier au 2e pilier de la Pac va être augmenté. Le paiement de base va passer de 220 à 165 €/ha entre 2023 et 2027 et le paiement redistributif de 54 à 44 €/ha pour les 40 premiers ha. « Pour les éco-régimes, les agriculteurs pourront choisir entre trois niveaux, du bronze, rémunéré 60 €/ha, à l’or, 200 €/ha. Ils accumuleront des points en fonction de 22 ‘éco-activités’ ciblées sur la préservation du climat, de l’eau, de la biodiversité. L’objectif est d’avoir 70 % de la SAU sous ces écorégimes. » Dans le pays, la situation est tendue depuis le jugement du Conseil d’État sur les manquements en matière de réduction des rejets d’azote dans l’environnement. Au vu des objectifs drastiques de réduction, les organisations agricoles craignent une baisse du cheptel de 30 %. « La dérogation ‘nitrates’ dont bénéficient les Pays-Bas depuis 2006 va être abolie en 2026, graduellement réduite entre-temps. » L’Irlande veut se reverdir L’Irlande encourage aussi les bonnes pratiques environnementales dans ses éco-régimes applicables à toutes les fermes (espaces non productifs, limitation d’azote…). « Reverdir l’Irlande est sur notre agenda politique », précise Jerome Walsh, du ministère de l’Agriculture irlandais. Autre objectif, la production de protéagineux est encouragée par un doublement d’aides couplées (7 millions €/an). Dans le 2e pilier, des soutiens sont prévus pour les éleveurs s’engageant dans la réduction des émissions de carbone et le bien-être animal. « En Allemagne, le paiement de base passera de 171 à 156 €/ha. 23 % des aides directes seront consacrées aux éco-régimes, favorisant les pratiques extensives, les prairies permanentes, la…

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