- Illustration Les JA demandent la chasse du sanglier à l’affût
Les Jeunes Agriculteurs du Morbihan et la FDSEA 56 organisaient une visite d’exploitation agricole, avec le nouveau préfet (à droite), au Gaec des Coteaux à Saint Avé, le 13 octobre.

Les JA demandent la chasse du sanglier à l’affût

Chasser à l’affût et de nuit. Voilà la demande des Jeunes Agriculteurs au préfet pour endiguer la prolifération des sangliers. La gestion de l’azote est également une préoccupation majeure.

Les dégâts constatés dans les champs de maïs en fin d’été sur la Presqu’île de Rhuys, du côté de la réserve naturelle du Loch et aux abords des massifs boisés de Camors et de Brocéliande lassent les agriculteurs. Les plants esquintés, ouvrant la voie aux champignons et à leurs mycotoxines, portent préjudice à la santé des animaux et imposent de revoir les conditions de chasse, selon les JA. « Les battues ne sont pas suffisantes. Nous demandons une autorisation de chasse à l’affût, et de nuit ». Pascal Bolot, le nouveau préfet du Morbihan a promis à Thibaut Le Masle, président du syndicat, et à ses collègues, d’être l’interface entre agriculteurs et chasseurs sur ce dossier en relançant des réunions entre les deux parties. Les chasseurs, de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés, s’opposent aussi entre eux sur le mode de chasse. La partie contre la prolifération des sangliers est loin d’être gagnée. La stérilisation des animaux est un recours, mais compliquée à mettre en place. Quant aux choucas, les JA demandent une remise en question de leur statut d’espèce protégée. « A minima, des tirs doivent être autorisés quand les populations sont trop importantes ».

Revoir certaines dates d’épandage

La question de la substitution de l’azote minéral par de l’azote organique a fait l’objet d’une demande bien précise de la part de Thibaut Le Masle. Il a proposé au préfet une expérimentation sur la fertilisation du blé avec du fumier de volailles (fertilisant de type 2, dont l’épandage est interdit dès le 1er octobre avant cultures semées à l’automne, hors colza). « Nous pourrions, avec les services de la DDTM et de la Chambre d’agriculture, relever les reliquats d’azote avant l’implantation, pendant la culture et après la récolte, et, en parallèle, mesurer les rendements et le taux de protéines ». L’objectif étant d’économiser de l’engrais minéral et « de ne pas se priver d’une ressource locale, dans une période de crise énergétique (avec des inquiétudes sur l’approvisionnement et le prix des engrais)  », comme le rappelait Marie-André Luherne, présidente de la FDSEA. Le temps risque de manquer pour cette année mais le préfet s’est dit ouvert aux expérimentations. La Chambre d’agriculture est également force de propositions sur ce sujet de l’azote.

Des réserves d’eau en bas des bassins versants

Parmi les nombreuses revendications, le stockage de l’eau a fait l’objet d’un débat avec le préfet. « Les textes de loi Directive nitrates et Eau doivent être amendés afin de pouvoir créer des ouvrages dans les zones ou leur remplissage sera le plus efficient : en bas des bassins versants. Un atlas des localisations possibles doit être engagé afin d’apporter de la perspective aux porteurs de projets ».


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