Le maïs attire-t-il le choucas des tours ?

11776.hr - Illustration Le maïs attire-t-il le choucas des tours ?
La densité des choucas des tours dépend de deux paramètres : la disponibilité en cheminées, lieu de nidification de préférence (ad libitum !), et les ressources trophiques abondantes.

Avec 4 à 5 œufs par an et par couple pour le choucas des tours, la prolificité de l’espèce reflète l’abondance en ressources. Si les prairies proches des bourgs impactent les zones de nidification, les autres cultures n’ont pas d’effet. Le maïs ressort donc comme une victime collatérale… servant de pitance aux jeunes volatiles. Comme la solution ne pourra pas reposer sur une action unique, à savoir la destruction des oiseaux via des prélèvements (30 000 en 2021) actuellement accordés via des dérogations et qu’il est peu probable que le statut protégé de l’espèce soit modifié, la Dréal Bretagne a commandé en 2020 une étude à l’université de Rennes I pour étudier l’écologie des choucas des tours (Corvus monedula) ; les chercheurs viennent de présenter leurs premières conclusions. Objectif ? Rechercher des actions préventives, afin de limiter leur « gîte et le couvert » : obstruction des cheminées (vu qu’il n’existe pas de prédateur en milieu urbain), limitation des grains de maïs disponibles en hiver dans les champs, limitation de l’accès au tas d’ensilage dans les exploitations, ajustement des méthodes de semis, diversion, etc. Explications. Procédures de régulation inefficaces « Les procédures de régulation semblent inefficaces », suggère Sébastien Dugravot, maître de conférences à Rennes I, au regard de deux publications scientifiques. « L’abattage perturbe la structure sociale, déclenchant une stratégie de reproduction meilleure pour maintenir leur survie et leur densité. » Aussi, les chercheurs se sont-ils attelés à la tâche pour mieux comprendre la croissance démographique de ces corvidés tout en caractérisant leur alimentation. Le centre-ville, cœur des colonies La situation n’est pas récente, la bibliographie recense déjà en 1838 des colonies importantes dans les églises et vieilles masures dans l’ouest de la région, trouvant certainement leur pitance dans les prairies environnantes ! « Le cœur des colonies réside toujours en centre-ville, trouvant dans les cheminées leur lieu de…

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