Déploiement des légumineuses pour l’élevage

11778.hr - Illustration Déploiement des légumineuses pour l’élevage
Béatrice Dupont, Guillaume Chesneau, Stéphane Deleau, responsables Valorex, et Hervé Juin, ingénieur de recherche Inrae.

Progrès technologique et structuration de filière sont mis en place par Valorex pour déployer l’utilisation des légumineuses françaises en alimentation animale. Depuis des années, Valorex travaille à la réduction de la dépendance de l’élevage français aux protéines végétales d’importation. Aujourd’hui, l’entreprise inaugure un outil industriel de 3,5 millions € spécifique aux légumineuses dont une partie est financée par le plan France Relance. « Il comprend 12 cellules de stockage des graines, une ligne de fragmentation et de concentration et l’amélioration de la ligne existante », précisent les responsables. « En 2015, nous avons commencé à relancer les cultures de légumineuses à graines dans le cadre du programme de recherche Proleval ». Mené de 2015 à 2021, ce programme, en partenariat avec Terrena, Dijon céréales et l’Inrae, a bénéficié d’un budget de 17 millions €. Deux leviers ont été activés : l’organisation d’une filière des oléoprotéagineux (féverole, lupin, pois et lin) avec un travail sur leur sélection et leur culture ; la mise au point de techniques de cuisson adaptées pour libérer le potentiel nutritionnel des graines. Logique de territoire S’appuyant sur le process issu de ces travaux, Valorex et ses partenaires Tromelin Nutrition et Eureden ont créé le GIE SVP (Service de valorisation des protéines) en 2019. L’objectif était de valoriser les protéagineux dans une filière construite à l’échelle du territoire breton. En 2021, une nouvelle gamme d’aliments multi-espèces, Inévo, est née, issue d’essais terrain dans le cadre de Proleval. « Nous sommes prêts face à la demande immédiate de trouver des alternatives à l’importation. » L’entreprise, qui contractualise déjà 15 000 ha en lin oléagineux sur la France, entend s’engager sur 25 000 ha d’ici 3 à 5 ans pour la féverole et le soja. Elle projette aussi de cuire 40 000 t de graines en 2023 et 80 000 t d’ici 2025. « Cela ne couvrira pas le soja importé mais c’est un début significatif. »…

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