Légumes : 2020, l’année de tous les défis

dd8831.hr - Illustration Légumes : 2020, l’année de tous les défis
Yvon Guillou, agriculteur bio à Lanmodez, et Gilbert Brouder, producteur de tomates à Plougrescant, présentent la station de conditionnement de Camlez.

Dans une année 2020 de pandémie qui a sans cesse déstabilisé les marchés et les habitudes de consommation, les producteurs de légumes regroupés sous le nom des Maraîchers d’Armor n’ont jamais cessé de prouver leur agilité à s’adapter collectivement. « 2020 a d’abord été marquée par la naissance officielle des Maraîchers d’Armor venue regrouper nos structures qui collaboraient depuis très longtemps ensemble », a démarré Gilbert Brouder, président de l’union toute neuve de coopératives, suite à l’assemblée générale du 29 mai. Le producteur de tomates précisant qu’avec 107 permanents (et jusqu’à 200 saisonniers par an), auxquels s’ajoutent tous les emplois dans les serres et les champs, la structure est aujourd’hui le premier employeur du Trégor-Gouëlo. Du Brexit à la tempête Alex Mais, outre ce lancement heureux, l’année passée n’a pas été sans rebondissement par ailleurs. « Les 200 mm de la tempête Alex tombés en une semaine en octobre ont laissé des traces. La suite de la récolte de Coco de Paimpol a été hypothéquée. Certains ont connu jusqu’à 25 % de perte en chou-fleur. On observe encore des conséquences de cet épisode sur les cultures d’artichaut. » Avant cela, le début d’année avait démarré avec l’amenuisement du marché anglais suite au Brexit. « Un client pourtant historique et rémunérateur du chou-fleur breton avec qui le commerce a été extrêmement réduit par moments », explique Gilbert Brouder. « Entre la baisse de la livre par rapport à l’euro et l’explosion des lourdeurs administratives anglaises mises en place à la sortie de l’Union européenne allant jusqu’au certificat sanitaire de la palette sous la marchandise, nous avons dû beaucoup nous adapter pour retrouver un peu de fluidité dans les échanges. » Du plastique vers le carton En tomate (plus de 50 % du chiffre d’affaires de l’Union), au printemps, le début de la pandémie avait débouché sur des prix très corrects : « Les Espagnols…

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