Les dates d’implantation des surfaces d’intérêt écologique font débat

dd8345.hr - Illustration Les dates d’implantation des surfaces d’intérêt écologique font débat
La FDSEA souhaiterait que les dates de présence des couverts SIE puissent être avancées et adaptées individuellement par les agriculteurs.
Le cahier des charges du verdissement de la Pac impose l’implantation des SIE entre le 10 Septembre et le 4 novembre. Une exigence qui exaspère le syndicat majoritaire.

Les responsables de la FDSEA 56 ont demandé aux administrations départementales, régionales et nationales que ces dates puissent être adaptées individuellement, tout en conservant le délai de 8 semaines (avant destruction), pour 3 raisons : « Certains agriculteurs implantent les couverts végétaux aussitôt la récolte des céréales voire juste avant de récolter ; la biodiversité s’en trouve améliorée et les mauvaises herbes ont plus de difficulté à se développer (donc moins de produits phytosanitaires) ; la recherche de rotations de culture plus longues est d’actualité : implanter certaines cultures d’hiver après le 4 novembre est trop risqué et enfin, réduire le travail du sol avec des bonnes cultures intermédiaires conduit à réduire les émissions de gaz à effet de serre ».

Contraintes diverses

La réponse de l’administration est négative pour des raisons qui irritent les syndicalistes : « Les demandes individuelles seraient trop compliquées à contrôler », s’insurgent Marie-André Luherne et Franck Pellerin. « L’Administration oublie l’agronomie, la biodiversité, la limitation des gaz à effet de serre car c’est trop compliqué à contrôler ! L’administration raisonne sur une simplification unilatérale : pouvoir contrôler plus facilement sans tenir compte de la simplification et du bon sens du côté des agriculteurs ». Dans le même temps, l’administration empile, selon eux, des projets d’arrêtés sur les effluents organiques et minéraux, sur la méthanisation, sur l’utilisation durable des produits de défense des végétaux… Ils expriment le ras-le-bol des agriculteurs et préviennent : « Les candidats à l’installation vont fuir ces pressions et ces contraintes qui s’accumulent. Les éleveurs cesseront leur activité ».
Ils interpellent la ministre de la Transition écologique, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, le préfet du Morbihan et le directeur de la DDTM.


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