7448.hr - Illustration Énergies : ouverture du champ des possibles
La société française Naoden, implantée à Nantes et créée en 2015, conçoit et fabrique des équipements industriels pour valoriser des déchets et biomasses locaux en énergies vertes décentralisées, répondant aux besoins des industriels et collectivités. Elle met en œuvre le procédé de pyrogazéification avec des solutions compactes, modulaires, facilement implantables et exploitables.

Énergies : ouverture du champ des possibles

Des procédés permettent la transformation des déchets et coproduits en ressources nouvelles. La méthanisation a le vent en poupe mais d’autres procédés comme la pyrogazéification émergent. Elle vise à valoriser la biomasse lignocellulosique et les déchets résiduels d’origines variées (résidus de la filière bois, sous-produits agricoles secs, boues séchées…).

La production d’énergies renouvelables par l’agriculture est évaluée à 4,6 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit environ 20 % de la production nationale d’énergies renouvelables (EnR), toutes origines confondues, ou 3,5 % de la totalité des énergies produites en France (source : Ademe). Ce type de diversification intéresse de plus en plus les agriculteurs qui ont plusieurs options : méthanisation, photovoltaïque… et pourquoi pas demain la pyrogazéification. 

La pyrogazéification : quésaco ?

La pyrolyse est un traitement thermique de matières carbonées sèches, en absence d’oxygène, produisant une phase gazeuse (« gaz de synthèse » ou « syngaz »), liquide (huile) et solide (char). La gazéification est une pyrolyse suivie d’un processus de transformation des phases non gazeuses en gaz de synthèse par ajout d’une petite quantité d’air, d’oxygène, de CO2 ou de vapeur d’eau. La pyrogazéification s’appuie sur ces deux procédés qui imitent en accéléré (de quelques secondes à quelques heures) le procédé à l’origine des énergies fossiles. Ainsi, la matière carbonée relativement sèche est chauffée à haute température (400 à 1 500°C) en absence ou défaut d’oxygène. Elle est alors transformée en gaz (syngaz), huile et/ou solide carboné. Les différentes technologies existantes permettent de valoriser une large gamme de matières carbonées, en général de la matière organique relativement sèche, principalement de biomasse : plaquettes forestières, connexes de scieries, bois B, résidus de cultures, sous-produits de l’industrie agro-alimentaires, fumiers de volailles, etc.

[caption id=”attachment_50497″ align=”aligncenter” width=”720″]7450 Description du processus de pyrogazéification.[/caption]

La méthanisation au sein d’Eureden

À l’heure actuelle, Eureden possède un site de méthanisation au Faouët afin de valoriser les coproduits du site de la conserverie morbihannaise d’aucy (légumes). Par ailleurs, l’UFM à Locminé valorise une bonne partie de ses déchets et de ses coproduits par le site de méthanisation territoriale de la société d’économie mixte Sem Liger (Locminé innovation et gestion des énergies renouvelables). De plus, une bonne partie des sous-produits méthanisables du groupe (comme Gelagri) sont valorisés par plusieurs sites de méthanisation agricole en Bretagne.

Mais aussi chez les adhérents

En plus de l’accompagnement des projets internes d’énergie au sein du groupe, le service « méthanisation et énergie » du pôle de prestation de conseils de la branche Eureden agriculture accompagne les adhérents dans leurs réflexions aux projets des énergies renouvelables (méthanisation, photovoltaïque et autres procédés dans le futur proche tels que la pyrogazéification). Ce service aide les adhérents avec une posture d’assistant à maître d’ouvrage. Depuis 2016, une quarantaine de projets de méthanisation agricole ont vu le jour en Bretagne. Ces projets d’accompagnement varient entre des projets de cogénération (injection d’électricité dans le réseau Enedis) et en injection de biométhane (injection dans le réseau GrDF). Eureden envisage d’ouvrir des réflexions sur d’autres énergies de valorisation de biomasse et sur la prise en compte des externalités de valorisation du biogaz (CH4 et CO2) à l’échelle agricole. L’idée est aussi d’aller plus loin sur l’accompagnement pour la production de biomasse (Cive), de travailler sur les aspects « Bas Carbone » mais aussi d’obtenir le label Qualimétha. 
À noter que les filières méthanisation et pyrogazéification sont complémentaires (pas de conflit d’usage des intrants) et permettent de proposer une valorisation pour un large panel de matières organiques accessibles en territoire. L’agriculture offre un potentiel intéressant aux énergies renouvelables et fait figure de bonne élève dans le domaine. À suivre…

Amr Chamaa / Eureden

Contact Eureden : Amr Chamaa, responsable marché méthanisation et énergie
amr.chamaa@eureden.com / 06 15 45 46 40


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