7121.hr - Illustration Une année 2019 contrastée en volaille
En 2019, la marge brute en poulet lourd sexé progresse de 2,7 €/m2/an par rapport aux résultats de 2018.

Une année 2019 contrastée en volaille

L’enquête avicole sur les lots produits en 2019 fait état d’une bonne année en poulet export standard, correcte en souche JA, une baisse en poulet standard, en recul en poulet lourd non sexé, une bonne année en poulet lourd sexé et une année très décevante en dinde.

Début octobre, la Chambre d’agriculture de Bretagne a dévoilé les résultats de l’enquête avicole qui a été
réalisée cette année sans les Pays de la Loire. « Ces résultats sont le fruit des données collectées sur les lots allant du 1er janvier au 31 décembre 2019. Cela ne reflète en rien la situation du moment », précise Élodie Débat, ingénieure avicole à la Chambre d’agriculture. 2019 marque une stabilisation du prix du gaz qui avait atteint son niveau le plus faible en 2016 avant de repartir à la hausse ces dernières années. Le prix de l’électricité ne cesse d’augmenter depuis 2007.

Le poulet export se défend bien

La marge brute annuelle en poulet export souches standards se situe à un niveau élevé sur 2019. Cela grâce à une bonne marge poussin-aliment (PA), une rotation rapide et une légère diminution des charges variables. « L’analyse est difficile puisque le nombre de lots produits baisse et une grande partie des éleveurs qui poursuivent en souches classiques sont ceux qui étaient déjà performants les années précédentes », commente Élodie Débat. En poulet export souche JA, la marge PA est supérieure à celle de 2018. Le taux de pertes est inférieur pour le JA en comparaison aux souches classiques, mais l’IC est dégradé. « Nous observons depuis plusieurs années que les souches à croissance lente sont plus rustiques mais peinent à atteindre les résultats technico-économiques des souches à croissance classique. »

L’enquête révèle un alourdissement des poulets standards, ce poids plus élevé fait augmenter l’IC. La marge brute par lot s’améliore, mais la plus faible rotation entraîne une diminution de la marge brute annuelle qui reste cependant supérieure à celle de 2017. En poulet lourd non sexé, malgré une amélioration des critères techniques, IC et pertes, la marge brute est en recul sur 2019. « Si la marge PA était à un niveau équivalent à 2018, elle est pénalisée par une rotation en baisse et des charges variables en hausse. »

La marge PA progresse en poulet sexé

En poulet lourd sexé les performances sont plutôt bonnes et la marge PA est en hausse de 0,8 € /m2/lot. La rotation qui diminue légèrement et l’augmentation des charges variables viennent pénaliser la marge annuelle. Malgré tout, la marge brute progresse de 2,7 €/m2/an.

En dinde, les résultats techniques s’améliorent mais la marge baisse

Il faut noter une baisse des résultats en production de dinde. Alors que les poids moyens augmentent et que les IC baissent, la marge PA se dégrade et les vides sanitaires s’allongent. La hausse des charges variables pénalise encore plus la marge brute annuelle. « Au final la perte est de 4,7 €/m2/an, c’est démoralisant pour les aviculteurs », lance Élodie Dezat. Et Sylvaine Dano, présidente du pôle avicole de la Chambre d’agriculture, d’ajouter : « On ne parle même pas des saisies à l’abattoir liées aux griffures lors des enlèvements de jour dans des bâtiments clairs. Ces enlèvements de jour sont incohérents en termes de bien-être animal. »


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