6189.hr - Illustration Des leviers de productivité
« La réduction de l’âge au 1er vêlage permet de réduire les temps improductifs, le chargement ou encore l’impact environnemental », souligne Alexis Lefebvre, conseiller bovins viande Eilyps.

Des leviers de productivité

Alexis Lefebvre, conseiller bovins viande Eilyps, met en lumière quelques points de réussite de l’élevage des génisses, notamment l’attention à porter aux premiers mois, le vêlage à 24 mois et le groupage des vêlages.

« Les génisses sont l’avenir du troupeau, un bon suivi de la naissance à la reproduction est un facteur de réussite », souligne Alexis Lefebvre, conseiller bovins viande Eilyps. « Il faut d’abord choisir une période de vêlage et être strict sur les dates de mise à la reproduction. Les grouper sur trois mois permet d’optimiser la conduite ensuite. Pour mettre en place deux périodes de vêlage (objectif de mise bas à 30 mois), il faut avoir au moins 60 vaches », préconise le conseiller. Il recommande aussi de prévoir des vêlages de génisses 2 à 3 semaines avant les vaches car elles peuvent décaler dans la reprise de cyclicité. « Un diagnostic de gestation est intéressant pour tenir les dates. »

Faire vêler à 24 mois

Autre piste d’optimisation non négligeable : la réduction de l’âge au premier vêlage qui « permet de réduire les temps improductifs, le chargement ou encore l’impact environnemental. Avec du potentiel génétique et de bonnes croissances permises par un itinéraire technique rigoureux, on peut parvenir à des vêlages à 24 mois. La puberté des génisses vient aussi avec le poids. »
Le démarrage du veau est par ailleurs essentiel. « Cela commence par des vêlages faciles et une bonne prise de colostrum. On peut avoir du colostrum congelé provenant d’une femelle de la ferme à utiliser si besoin. » Le conseiller souligne que « les six premiers mois de vie du veau sont primordiaux en termes de croissance. Ce qui n’est pas pris à ce moment-là n’est jamais rattrapé. 80 % de ce qui est acquis à 7 mois est conservé à 18 mois. »

Entre 480 et 500 kg à la reproduction

Pour définir le rythme de croissance, Alexis Lefebvre se base sur l’objectif de poids de carcasse adulte. Les rations sont ensuite définies selon les lots, en fonction des fourrages disponibles qui doivent être analysés. « Le poids doit être suffisant à la mise à la reproduction : entre 480 et 500 kg. Sinon on peut avoir des difficultés de vêlage, de venue en chaleur et de démarrage en lactation. »

Un « flushing » peut favoriser la reproduction. « Il faut apporter entre 1 et 2 UF (selon l’état de l’animal) en plus des besoins normaux pendant six semaines. On peut commencer trois semaines avant la mise à la reproduction. » Alexis Lefebvre ajoute : « Attention à ne pas avoir un amaigrissement à la fin de gestation qui pourrait pénaliser la lactation ou la reprise de cycles. L’objectif de note d’état pour les génisses est de 2,5 au premier vêlage. »

Conduite à part des primipares

Après les vêlages, il est recommandé d’avoir un lot de primipares pour adapter leur alimentation. « Elles ont encore des besoins de croissance et leur capacité d’ingestion est inférieure, il leur faut une ration plus riche avec 1 UF supplémentaire. » Pour les primipares en vêlage 24 mois, on va apporter encore 1 UF et 120 g de PDI supplémentaires. Les conseillers Eilyps peuvent apporter un appui technique sur la conduite des génisses (entre autres), avec des pesées à des moments clés.

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