5557.hr - Illustration Introduire en confiance un animal dans son troupeau
Le transport est une étape à haut risque.

Introduire en confiance un animal dans son troupeau

L’achat d’animaux s’impose parfois. Il faut s’y préparer et être exigeant dans les documents, les résultats d’analyses et l’examen des animaux.

Lors d’un achat d’animaux, la première étape est de vérifier leur statut avant le départ(appellations, garanties, vaccinations…). Des dépistages obligatoires sont recommandés (IBR, BVD, néosporose…). Ils sont à réaliser chez le vendeur et la transaction n’est faite qu’après réception de résultats favorables. Dans ces conditions, GDS Bretagne prend en charge une partie des frais d’analyses. L’éleveur vendeur doit aussi préciser au dos de l’Asda si l’animal est sous traitement ou sous temps d’attente.

Le transport

Le transport est une étape à haut risque. Si on effectue le transport soi-même, on veillera à :
– Laver et désinfecter le véhicule avant et après chaque chargement ;
– réaliser un trajet direct et inférieur à 24 heures ;
– limiter le nombre d’animaux et ne pas mélanger les lots ;
– ne pas transiter par des foires, des marchés ou des négociants.

Sinon, faire appel à un opérateur agréé, engagé dans le respect d’un transport maîtrisé (6 jours maximum et pas de contact avec des bovins issus de cheptels non qualifiés « cheptel indemne en IBR »). Ne pas faire circuler le camion du transporteur dans la zone de circulation réservée aux opérations internes de l’élevage. Sous réserve de certaines conditions de transport, une dérogation aux contrôles de mouvements peut être demandée.
Avant la descente du camion, vérifiez les différents documents. Ensuite, après un nouvel examen de l’animal, la quarantaine s’impose.

La quarantaine permet de contrôler et de sécuriser l’état de santé du bovin, ainsi que celui du troupeau, avant introduction. Elle doit se faire dans un local spécifique, à l’écart et en périphérie de la zone d’élevage, durant une dizaine de jours minimum afin d’observer l’apparition d’éventuels signes de maladie. Cette durée peut être prolongée si les précautions initiales n’ont pas été prises.

Attendre les résultats avant d’introduire dans le troupeau

Par exemple, si un bovin est issu d’un cheptel non qualifié indemne d’IBR ou si le transport était non sécurisé, une sérologie doit être réalisée entre 15 et 30 jours après l’arrivée. Ou encore, l’infection transitoire par le virus BVD peut persister minimum 15 jours et le bovin être contagieux. Mais il peut échapper au test sanguin pendant cette période s’il ne devient séropositif qu’au bout de 30 jours. Dans tous les cas, il faut attendre des résultats favorables avant d’introduire un animal. Et en cas d’achat de femelle gestante, penser à tester le veau pour la BVD après sa naissance.

Connaître le passé parasitaire de l'animal

Lors de l’introduction d’un animal, il convient de se renseigner sur son « passé parasitaire » : a-t-il eu déjà un contact avec du pâturage ? A-t-il fait l’objet récemment d’un traitement antiparasitaire ? L’historique de l’élevage d’origine peut-il laisser penser qu’il peut être porteur de strongles respiratoires (bronchite vermineuse) ? La situation est ensuite à appréhender avec votre vétérinaire au cas par cas en fonction de ce contexte et de l’âge de l’animal.

Grégoire Kuntz / GDS Bretagne

En savoir plus : https://www.gds-bretagne.fr/mouvement-ibrfco/


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