- Illustration Une mini-volière dans un maxi poulailler
Arthur Lemée, chargé d’affaires Serupa et Pauline Cadoret, éleveuse de pondeuses à Baud (56)

Une mini-volière dans un maxi poulailler

Pauline Cadoret, de la SCEA Bio C’Baud, à Baud (56), a installé 4 rangées de mini-volières dans un ancien poulailler de 40 000 pondeuses cages, elle y élève aujourd’hui 12 000 poules bio qui profitent d’un grand volume baigné de lumière naturelle.

« Après une expérience de plusieurs années comme aide-médico-psychologique dans un Ephad, j’ai souhaité m’installer comme éleveuse. Mes parents font du lait et de la volaille mais je n’avais pas de projet précis en tête. C’est en échangeant avec leur conseiller de chez Cogédis que j’ai étudié l’opportunité de reprise de ce poulailler de pondeuses situé à Baud (56) », raconte Pauline Cadoret.

12 000 poules pondeuses bio

L’éleveuse qui s’est installée en juin 2019 a transformé le poulailler de 40 000 pondeuses en cages en 12 000 pondeuses biologiques. La 1re crainte était le grand volume du bâtiment. Pauline Cadoret a alors envisagé de faire un plafond plat pour réduire ce volume. L’étude de ventilation menée par l’entreprise Skov a révélé que ce plafond n’était pas indispensable. Le montant total de l’investissement s’élève à 750 000 € soit 62,50 €/poule tout compris : achat des bâtiments, foncier pour le parcours, rénovation, volière…

[caption id=”attachment_46449″ align=”aligncenter” width=”720″] Le poulailler a été élargi de 3,5 m pour pouvoir accueillir les 4 rangées de volières Fienhage.[/caption]

Une volière adaptée à ma taille

Pour pouvoir installer les 4 rangées de volières Fienhage, le poulailler a été élargi de 3,5 m. La ventilation qui était en dynamique transversale est passée en extraction haute avec cheminées et installation de trappes d’entrées d’air de chaque côté du poulailler. « Le grand volume de ce bâtiment ne nécessitait pas le rajout de turbines en pignon pour faire face aux coups de chaleurs estivaux », précise Arthur Lemée, chargé d’affaires chez Serupa. Pauline Cadoret a visité plusieurs élevages équipés de différentes volières avant d’arrêter son choix. « Certaines ne me plaisaient pas car elles étaient sur plusieurs niveaux et d’autres n’étaient pas adaptées à ma taille. La Fienhage offre beaucoup de visibilité à l’intérieur de la volière, les poules ont l’eau, l’aliment et le nid sur un seul niveau ce qui est moins fatigant pour elles. » Arthur Lemée ajoute : « Cette volière est surnommée la bio confort ou encore mini-volière. Cela prouve qu’une volière n’est pas forcément sur plusieurs étages et peut correspondre à l’élevage bio. »

[caption id=”attachment_46450″ align=”aligncenter” width=”720″] Les nids en quinconce facilitent les déplacements lors du passage des poules d’une rangée de volière à une autre.[/caption]

Des nids en quinconce

Dans le poulailler on retrouve 4 lots de 3 000 poules comme l’exige la réglementation bio. « J’aime les séparations pleines entre chaque lot de 3 000 poules. Cela casse le volume du poulailler », fait remarquer l’avicultrice. Le déplacement des pondeuses dans la volière est facilité par les nids positionnés en quinconce. Les pipettes se situent entre 2 nids et les chaînes d’alimentation se trouvent devant les nids. La pente de la volière est vers le nid ce qui permet de recueillir les œufs pondus hors nid sur la bande à œufs des nids. « Cela évite d’avoir à ajouter des bandes à œufs extérieures nécessitant un système de ramassage additionnel et donc un surcoût », précise le chargé d’affaires de Serupa. Des aides au perchage facilitent la montée et la descente des poules dans la volière. « Avec cette volière il est possible de mettre en place des lots de poulettes élevées au sol, c’est le cas pour mon 1er lot et je n’ai eu aucun souci de remontées le soir. »

Une installation avec un investisseur

Pauline Cadoret s’est associée avec l’investisseur Bio Conquête qui est actionnaire à 50 % de la SCEA Bio C’Baud. « Ils investissent avec les producteurs pour valoriser les produits bio et mieux nous rémunérer. C’était une sécurité pour moi en m’installant à 28 ans et cela m’a facilité les démarches pour l’obtention des financements », explique l’éleveuse de pondeuses. Une partie des œufs de l’élevage sont commercialisés dans les magasins Bio C’Bon qui appartiennent à cet investisseur. C’est une façon pour eux d’assurer et de tracer leur approvisionnement en produits agricoles.


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